À l’issue de son conseil d’administration le week-end du 9 juillet à Clermont-Ferrand, l’intersyndicale nationale autonome représentative des Internes de médecine générale (Isnar-IMG) a choisi un nouveau président, comme de tradition après un an de mandat. Mathilde Renker laisse donc la place à Raphaël Presneau.
Interne de médecine générale à Nantes actuellement en fin de deuxième semestre, le futur généraliste de 24 ans était auparavant trésorier dans le bureau, après avoir occupé le même poste au sein de la structure locale le Simgo (syndicat des internes de médecine générale de l’Ouest).
Même si ses activités d’arbitre de foot au niveau national l’ont empêché de s’engager plus tôt, dès qu’il en a eu l’opportunité Raphaël « a sauté sur l’occasion ». « Cela a toujours été un projet pour moi », confie-t-il.
Et c’est particulièrement le sujet du droit des internes qui l’a conduit vers son syndicat local. « En tant qu’étudiants en médecine, nous sommes très sensibilisés aux problématiques de temps de travail excessif et aux risques psychosociaux que cela peut engendrer. Le syndicat est là pour faire évoluer cela et permettre l’amélioration de nos conditions de travail en créant des structures de soutien et d’alerte notamment », explique-t-il.
Changer la réglementation des gardes
Et le renforcement du droit des internes restera une des priorités du syndicat pour le mandat qui s’ouvre et le nouveau bureau. L’Isnar-IMG sera particulièrement attentif à la mise en place effective de la coordination nationale d’accompagnement des étudiants en santé (CNAES), qui a pris la suite du CNA.
« Nous allons suivre le déploiement du réseau de référents locaux, leur formation et regarder si cette structure va être sollicitée par les étudiants en santé », précise Raphaël Presneau.
Le syndicat des IMG continuera également d’agir pour faire respecter le temps de travail « dépassé outrageusement » et la structure a adopté ce week-end un document de propositions autour de la réglementation des gardes. Parmi les propositions, celle de mettre fin à l’obligation des 24 heures de travail consécutives, « qui est aujourd’hui extrêmement répandue dans nos centres hospitaliers et nous paraît dangereuse à la fois pour les professionnels de santé mais aussi pour les patients », souligne le nouveau président.
Une 4A sous conditions
Autre gros dossier pour les internes de médecine générale, celui de la quatrième année du DES de médecine générale « promise » notamment par le président de la République lors de la campagne présidentielle. Si celle-ci semble être désormais un projet acté, beaucoup reste encore à déterminer.
Pour les internes de médecine générale, l’idée est donc de continuer à faire partie des discussions pour « la construire ». « Les revendications des étudiants en santé ne peuvent pas être mises de côté. Le conseil d’administration a défini ce week-end des lignes rouges très claires qui ne peuvent pas être franchies pour que cette quatrième année soit acceptable : il ne doit pas y avoir d’obligation de la réaliser en zone sous dense, elle ne doit pas se faire seul dans une structure de soins, sans autre médecin thesé et nous n’accepterons pas une absence de revalorisation salariale par rapport au statut de Dr Junior préexistant », détaille Raphaël Presneau.
Pas de coercition pendant les études pour les IMG donc. Ce qui n'empêche pas le syndicat de continuer à porter sur l’accès aux soins des propositions construites depuis plusieurs années, « notamment le développement des stages directement dans les territoires », détaille celui qui, à titre personnel, a prévu de s’installer en tant que généraliste près de là où il a grandi à Saint Philbert de Grand-Lieu (Pays de la Loire).
Pour son année à la présidence de l’Isnar-IMG, Raphaël Presneau sera notamment secondé par Théophile Denise en tant que premier vice-président, Victor Vandenberghe, vice-président, et Barbara Bégault comme porte-parole.
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