Alors que la mise en place d’une quatrième année au DES de médecine générale semblait être une urgence au moment de l’examen du PLFSS 2023, le sujet ne semble plus être la priorité du gouvernement.
En effet, alors que le rapport confié à la mission a été rendu, comme elle s’y était engagée, aux ministères de tutelle fin janvier, mi-avril sa publication se fait toujours attendre. Dans un communiqué commun, l’Association des étudiants en médecine de France (Anemf) et les syndicats d’internes l’Isni et l’Isnar-IMG dénoncent cette situation.
Ils rappellent que malgré la mobilisation des étudiants contre le projet et les nombreuses journées de grève, « M. François Braun refusait de retirer cette mesure de la loi mais promettait que les conditions de cette 4e année seraient explicitées rapidement ».
Lors du congrès de l’Isnar-IMG en février dernier, il promettait notamment la publication des textes réglementaires au plus tard en juillet 2023. « Je m’y engage pour que les étudiants puissent faire leur choix de spécialité en toute connaissance de cause », déclarait-il à l’époque.
Demande de retrait ou report
« En effet, cette réforme, soi-disant urgente, doit entrer en vigueur dès la promotion 2023, c’est-à-dire pour les étudiants passant le concours de sélection de l’internat (ECNi) au mois de juin. À quatre mois de l’adoption de la loi, les problèmes soulevés n’ont toujours pas de réponses. À quelques semaines des résultats déterminant leur choix de spécialité, les étudiants sont tenus dans l’ignorance. Allant de report en report pour la sortie d’un rapport, le ministère se joue des étudiants et fait fi de la nécessité pour les futurs internes de se projeter en piétinant leurs engagements », dénoncent ainsi les organisations étudiantes.
Pour elles, « l’entêtement » du gouvernement à pousser cette réforme, alors même que les problèmes persistent et s’accumulent dans les études de médecine : réforme du deuxième cycle, formation des maîtres de stage, risques psychosociaux…, est la preuve « que cette réforme n’est qu’un moyen pour exploiter les internes une année de plus en prétextant l’amélioration de l’accès aux soins, sans en garantir la sécurité pour les étudiants ou les patients ».
Les syndicats étudiants, « convaincus de l’absence d’intérêt intrinsèque » de cette 4e année, demandent donc son retrait et a minima son report. « Nous exigeons qu’il soit reconnu que le calendrier a été précipité en reportant l’application de la 4e année du DES de médecine générale : les internes de médecine générale de la promotion des ECNi 2023 doivent avoir un internat en 3 ans ! ».
« Pour la coupe du monde, un ami a proposé quatre fois le prix » : le petit business de la revente de gardes
Temps de travail des internes : le gouvernement rappelle à l’ordre les CHU
Les doyens veulent créer un « service médical à la Nation » pour les jeunes médecins, les juniors tiquent
Banderole sexiste à l'université de Tours : ouverture d'une enquête pénale