Alors que récemment un rapport de l’Igas recommandait un allongement de l’internat de médecine générale sous certaines conditions, les principaux intéressés, eux ne semblent toujours pas convaincus de l’intérêt de la manœuvre.
L’Intersyndicale nationale des internes (Isni) a réalisé une enquête auprès de 644 internes sur le sujet. Les résultats montrent la division des futurs médecins sur le sujet. 39 % se déclarent opposés à cette année supplémentaire, la même proportion souhaiterait qu’elle soit optionnelle et 22 % y sont favorables.
Interrogés sur la forme qu’elle pourrait prendre, les internes privilégient avant tout une formation tournée vers l'ambulatoire. 46,6 % se déclarent favorables à une formule avec trois jours en cabinet de médecine générale et un jour en consultation dans une autre spécialité, 31,5 % souhaitent une année complète en Saspas, 30 % veulent un semestre libre en complément d’un semestre en cabinet et 20 % une année entière au format libre pour permettre aux internes de l’organiser en fonction de leur projet professionnel.
Diversifier le Saspas
Si le Saspas (stage ambulatoire en soins primaires en autonomie supervisée) est plébiscité par les internes, 62 % estiment qu’il doit être obligatoire mais beaucoup regrettent son manque de flexibilité. Près de 60 % sont par exemple favorables à l’idée en Saspas d’une journée systématique dans une autre spécialité et 63 % dans un mode d’exercice ou une pratique différente. Quant à la rémunération durant cette année en autonomie, si elle doit avoir lieu, les futurs médecins sont assez divisés. Une courte majorité (54 %) préférerait qu’elle repose sur un intéressement aux revenus du cabinet alors que le reste penche pour un salaire fixe comme c’est le cas aujourd’hui.
En janvier dernier, Agnès Buzyn avait annoncé la mise en place prochaine d’un stage obligatoire en psychiatrie pour les internes de médecine générale. Déjà à l’époque, la profession s’était montrée plutôt sceptique, et les premiers concernés semblent partager cet avis. Selon l’enquête de l’Isni, 44 % y sont opposés et 38 % favorables. Et si obligation il devait y avoir, la plupart des internes (43 %) penchent pour une journée de consultation de psychiatrie par semaine durant le Saspas et 34 % veulent qu’il reste optionnel.
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