Les internes de spécialité se mettent en grève contre la réforme du 3e cycle

Lors de leur Assemblée générale extraordinaire il y a une semaine, le syndicat des internes de spécialité, l’Isni, s’était déjà montré très critique vis-à-vis de la réforme du troisième cycle des études médicales. Le manque de concertation avait été l’une de leurs premières critiques et la phase 3 dite de "consolidation" des études représente aujourd’hui leur motif d’inquiétude premier. Après avoir voté à l’unanimité lors de cette AG leur attachement à une réforme mais le refus de voir celle-ci appliquée, ils ont aujourd’hui décidé d’aller plus loin. L’Isni annonce donc ce vendredi avoir déposé un préavis de grève illimitée à partir du 18 avril. « Le paroxysme de notre colère réside dans la phase 3 dite de consolidation » écrivent les internes dans un communiqué, « celle-ci, censée nous accompagner vers notre post-internat de manière progressive, ressemble de plus en plus à une année d’Assistanat déguisée et obligatoire. La conséquence directe est une réduction d’une année de formation pour l’ensemble des DES » ajoutent-ils. L’Isni demande donc à ce que l’autonomie supervisée leur soit garantie dans les textes ainsi que la prise en compte d’une année de phase 3 pour l’obtention du titre d’ancien Assistant des hôpitaux, une revalorisation salariale en fonction du travail effectué et sanctuarisation du nombre de postes de post-internat. Si ces revendications ne sont pas entendues, l’intersyndicale ne lèvera pas son préavis. La position de l’Isni tranche notamment avec celle du syndicat des internes en médecine générale, l’Isnar-IMG, qui défend cette réforme du troisième cycle sur la partie qui les concerne.