Mais les modalités de cette charte posent question parmi les syndicats d’internes. Morgan Caillaut président de l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG) salue la démarche. Toutefois, selon lui, une telle mesure doit être inscrite dans des textes de lois :

« Une charte n’engage que ceux qui y croient, pas ceux qui la signent. Il faut que tout soit cadré, la souplesse entraîne des dérives. » Selon lui avant toute chose, de nouvelles dispositions, pour que soient facilités les changements de stage, doivent être engagées.

De son côté le vice-président de l’Isni préconise que « l’arsenal juridique » soit tout simplement respecté :

« A-t-on vraiment besoin d’un énième plan ou d’une énième loi ? Il faut tout simplement faire appliquer les lois en vigueur. Il existe déjà une demi-douzaine de textes de lois et de nombreux numéros uniques. Pourtant nous avons toujours autant de mal-être étudiant et de suicides… » Selon le vice-président du syndicat, il est avant tout nécessaire « d’agir en amont » pour parvenir à déceler les circonstances qui font qu’un interne est « mal dans son service. »

Le Pr. Patrice Diot a annoncé quant à lui qu'une synthèse des « propositions retenues » serait communiquée d'ici les prochains jours. 

Avenir incertain du Conseil national d’appui (CNA)

Concernant l’avenir du Conseil national d’appui (CNA) crée en 2018 pour mettre en œuvre 15 engagements pour prévenir les risques psychosociaux chez les internes, il reste en suspens.

À l’occasion de la conférence, Frédérique Vidal a annoncé sa « nécessaire évolution ». Mais la question de la reconduction de la lettre de mission de la présidente du CNA le Dr Marra, qui doit s’achever en mai, reste sans réponse.