Les recommandations de la mission sur la 4e année (d'internat de médecine générale) remises en juin au gouvernement – et celles émises dans la foulée par les inspections générales des affaires sociales (Igas) et de l'éducation et la recherche (Igesr) – qui préconisaient un vaste plan de recrutement d'enseignants de médecine générale – ont été entendues.
Dans une vidéo diffusée ce vendredi à l'occasion de la clôture du congrès des généralistes enseignants du CNGE, à Lyon, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, a annoncé un ambitieux plan de recrutement d'enseignants en médecine générale visant à accompagner la mise en place de la 4e année d'internat.
Création de postes
« Si l'on veut que cette réforme atteigne ces objectifs, cela nécessite des moyens, a admis la ministre. J'ai donc aujourd'hui le plaisir de vous annoncer que les moyens seront au rendez-vous ! » Avant de laisser planer quelques secondes de suspense, la ministre a poursuivi : « Éclairé par les conclusions du rapport de la mission (...), un véritable plan de recrutement a pu être mis en place. Des moyens nouveaux et fléchés vers le recrutement d’enseignants-chercheurs de médecine générale ont été obtenus. »
Au total, « ce sont plus de 200 postes qui seront financés dans les cinq années à venir. Ce financement, a-t-elle poursuivi, permettra de renforcer les départements universitaires de médecine générale (DMG) avec des enseignants titulaires mais aussi en continuant de s’appuyer sur les enseignants associés qui continueront d’avoir une place particulière dans la formation des futurs médecins généralistes ».
Pour conclure son intervention, Sylvie Retailleau a précisé aussi que « des moyens nouveaux seront mis en place dans les services administratifs des universités pour accompagner le suivi des internes de médecine générale ».
Place accrue pour les soins primaires
« Cette première intervention, historique, de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche lors du congrès du CNGE, s’accompagne de mesures concrètes et indispensables pour la mise en place du nouveau DES, a salué le Pr Olivier Saint-Lary, président du CNGE. Cette décision va contribuer à offrir une place forte aux soins primaires, afin de garantir un système de santé durable, dans l’optique d’une couverture sanitaire universelle », a-t-il estimé. Avant d'appeler à continuer de « diffuser ensemble cette culture de la formation et de la recherche, qui permet l’augmentation de la qualité et de la pertinence des soins ».
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