« Je suis devenu MSU dès 2004 avec la création du DES de médecine générale. J’étais déjà engagé dans la FMC et pour moi, la maîtrise de stage participe à la valorisation de la discipline et à l’intérêt de la formation. Au départ, on peut – à tort - avoir des craintes sur la façon dont les patients vont voir les choses. Jadis associé avec quatre autres médecins, je songeais à modifier mon activité en créant une maison de santé pluriprofessionnelle (MSP). J’ai contacté plusieurs anciens stagiaires, parmi lesquels le Dr Patricia Rousseaux et son compagnon le Dr Olivier Isaert qui cherchaient à s’installer ensemble. Nous nous sommes ainsi associés et la MSP a ouvert en 2012. Depuis quelques jours, nous avons un collaborateur, le Dr Axel Descamps, lui aussi passé en stage niveau 1 et en SASPAS. Trouver un associé grâce à la maîtrise de stage n’était pas une motivation. Mais au moment de créer la MSP, j’ai réalisé que des internes se montraient intéressés alors que les médecins du secteur l’étaient modérément. Sans parler de créer un projet professionnel, les stages permettent souvent aux internes de le confirmer. Cela peut aussi leur faire découvrir un territoire, ce qui fut le cas du Dr Descamps. »
Dr Bertrand Stalnikiewicz, 57 ans, Marly (Nord)
Après deux stages dans son cabinet, en niveau 1 puis en SASPAS, le Dr Anne-Sophie Leschaux s’est installée avec le Dr Christian Roland dans le nouveau centre de santé de Chalette-sur-Loing (Loiret).
« Je suis devenu maître de stage il y a huit ans. Étant donné mon âge, 66 ans, c’était au départ dans une démarche de transmission. Trouver un successeur était une motivation secondaire, un bonus », explique le Dr Roland. Le Dr Leschaux n’avait au départ aucun projet d’installation dans l’immédiat.
« J’habite à 40 kilomètres : ce n’était pas vraiment l’endroit où je me serais installée en priorité. » Pendant son internat, elle a également travaillé un an dans un hôpital local et en PMI, et effectué des remplacements pour le Dr Roland.
« En ayant tous ces interlocuteurs, travailler dans cette zone est devenue une envie. J’ai choisi mon SASPAS avec le Dr Roland en sachant qu’après, peut-être, on continuerait à travailler ensemble. » Alors qu’elle comptait faire
« un peu comme tout le monde » et commencer par des remplacements, Anne-Sophie Leschaux a finalement passé sa thèse le 30 avril et s'est installée le 1er juin.
« Les maîtres de stage qui prennent des internes ont beaucoup plus de chances de trouver au moins des remplacements ponctuels. En tant qu’interne, c’est quand même très confortable de travailler dans un endroit où l’on connaît déjà un peu les patients, les logiciels, les secrétaires, etc. Même les campagnes profondes pourraient attirer des jeunes. On n’y serait pas forcément allé, mais certaines personnes nous donnent envie de travailler avec elles. Je n’ai pas choisi l’endroit mais j’ai choisi de travailler avec le Dr Roland. » La preuve en est, ce dernier a encadré une autre interne, qui souhaite revenir en SASPAS puis s’installer aux alentours,
« dans le centre ou ailleurs ».
« Je suis un bon recruteur », plaisante-t-il.
Dr Anne-Sophie Leschaux, 28 ans, Chalette-sur-Loing (Loiret)
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