« Humour carabin », pour certains, propos éminemment sexiste, pour d’autres, une question d’ECN suscite, depuis vendredi, un véritable malaise. Dans le cadre d’une épreuve blanche, les étudiants de trois facs parisiennes se sont vus poser l’interrogation suivant : « une patiente de 35 reçoit une fessée sur son lieu de travail par son supérieur hiérarchique devant ses collègues. Elle consulte aux urgences. » Parmi les cinq réponses présentées aux candidats, figurent, notamment, « un bilan somatique », « un certificat médical initial descriptif » mais aussi « vous lui demandez d’aller au coin car elle n’a pas été sage ». Une cinquième proposition vivement dénoncée sur les réseaux sociaux.
Le harcèlement sexuel au travail fait beaucoup rire les médecins qui rédigent les examens blancs de ma fac. Honteux pic.twitter.com/HGenXbveBy
— Pauline(tte) (@pziou) 8 avril 2016
On a donc eu la correction de la désormais fameuse QI... mais pas un mot sur sa raison d'être... cc @pziou pic.twitter.com/saqBevLhRt
— Nebel (@Nebelgesang) 10 avril 2016
« Nous ne partageons pas l’humour qui a été mis en œuvre », assure Rémi Patrice, vice président de l’ANEMF. Pour ce responsable de l’association des étudiants en médecine, il s’agit d’ « une blague grivoise, de très mauvais goût ». Et de considérer que « la stigmatisation des femmes, et des patients en général, ne doit pas avoir lieu dans des sujets d’examen ».
Aucune réaction des concepteurs du sujet, professeurs des trois facultés parisiennes, ne s’est fait connaître. Alors qu’une étudiante assure avoir fait remonter l’intitulé de la question aux autorités compétentes, d’autres s’évertuent à défendre le sujet. Un an après l’affaire de la fresque de Clermont-Ferrand, l’humour carabin semble n’en avoir toujours pas fini avec le sexisme et la violence faite aux femmes.
@carolinedehaas @pziou détendez vous c'est de l'humour! (En espérant que le fait que je sois un homme n'enlevé aucun poids argumentaire)
— SILDENAFIL ☤ (@JimHeur) 10 avril 2016
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