Combien les médecins de demain devront-ils débourser cette année pour pouvoir suivre leurs études ? Selon le traditionnel indicateur du coût de la rentrée de l’Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France), publiée la semaine passée, un étudiant en médecine dépensera en moyenne 1 007 euros chaque mois en frais de vie courante (loyers, repas, transports, téléphonie/internet…). Un montant en hausse de 4,46 % par rapport à la rentrée précédente (964 euros en 2019).
Un surcoût lié au coronavirus
Ces chiffres concernent les étudiants entrant en PASS (Parcours d’accès santé spécifique, qui succède à la Paces), en LAS (Licences d’accès santé, nouvelle voie d’accès aux études de médecines) et en DFASM 1 (première année du deuxième cycle des études médicales) non-boursiers et ne résidant plus au domicile familial. L’augmentation des frais mensuels de vie courante pour ces étudiants est principalement due à la nécessité en ces temps d’épidémie de Covid-19 de s’acheter des masques de protection réglementés AFNOR, pour un surcoût est évalué à 31,75 euros par mois.
Le développement du tutorat prôné par l’Anemf
De leur côté, les frais spécifiques de rentrée (scolarité, complémentaire santé, assurance logement, frais d’agence et matériel pédagogique) augmentent également. Ils sont en moyenne de 5 598,14 euros pour un étudiant entrant en PASS souscrivant à un organisme de préparation privée des examens et de 3 668,34 euros pour un entrant en DFASM 1 souscrivant à un organisme de préparation privée en ligne (« pour l’Île-de-France, les organismes privés en présentiel sont également pris en compte », précise l'Anemf). Des sommes en hausses respectives de 2,43 % et de 5,67 % par rapport à la rentrée 2019.
Face au coût exorbitant des organismes de préparation privés, l’Anemf prône « le développement des tutorats », « vecteurs d’égalité sociale » selon elle, et « leur mise en valeur par les universités ».
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