Il y a un peu plus d’un an, les médecins « privés de thèse » reprenaient un peu espoir. « Les privés de thèse » ce sont d’anciens étudiants en médecine, formés sous le régime du résidanat, piégés par la réforme du troisième cycle de 2004. La loi prévoyait qu’ils passent leur thèse jusqu’en 2012, faute de quoi, ils seraient dans l’impossibilité de le faire et donc d’exercer. Aujourd’hui une cinquantaine d’anciens résidents, peut-être plus, pour des raisons personnelles, administratives etc. se retrouvent empêchés d’exercer car ils n'ont pas passé leur thèse dans les temps.
Un an après toujours pas de décret d'application
En décembre 2016, dans le cadre de la loi montagne un amendement a été voté. Celui-ci prévoit que « les personnes ayant validé en France la formation pratique et théorique du résidanat de médecine et n'ayant pas soutenu, dans les délais prévus par la réglementation, la thèse (…), peuvent être autorisées à prendre une inscription universitaire en vue de soutenir leur thèse ». Le texte précise que l’inscription doit être soumise à l’« avis d'une commission placée auprès des ministres chargés de l'Enseignement supérieur et de la Santé » et « conditionnée à l'engagement d'exercer en zone sous-dotée ». À l’époque, le SNJMG (syndicat national des jeunes médecins généralistes) qui suit le dossier depuis plusieurs années, se réjouissait de cette avancée qui restaurait le statut des résidents, disparu des textes.
Impatience
Mais un an plus tard, les « privés de thèse » attendent toujours la parution du décret d’application. Le décret doit notamment fixer les aptitudes de la commission, chargée ensuite de sceller le sort des anciens étudiants, au cas par cas. « Il était prévu que la première commission puisse se réunir fin mars, mais aujourd’hui cela paraît compliqué puisqu’on attend toujours le décret », souligne le Dr Sayaka Oguchi, présidente du SNJMG. Le syndicat réclame à nouveau un déblocage de cette « situation douloureuse qui perdure paradoxalement ». De plus le syndicat s’indigne de voir les députés discuter de suppression du numerus clausus ou de coercition alors « qu’il existe des médecins français, formés en France, ayant passé le numerus clausus et validé la quasi-totalité de la formation théorique et pratique, et ayant, pour la plupart, pratiqué des années en tant que médecin remplaçant », mais qui se voient encore et toujours dans l’incapacité d’exercer.
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