Relancé en décembre, le débat sur un éventuel report du moment à partir duquel les internes de médecine peuvent effectuer des remplacements continue. Deux camps s’opposent : les partisans du maintien des règles actuelles, qui permettent aux internes d’obtenir leur licence de remplacement dès la validation du 3e semestre et du stage de niveau 1, et ceux en faveur du report, notamment pour des raisons pédagogiques. Parmi eux, figurait en décembre l’ISNAR-IMG. L'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale s’était en effet positionnée pour le report, redoutant les assauts coercitifs de certains parlementaires.
Ce mercredi, à l’occasion d’une réunion auquel participaient la Conférence des doyens, les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur et les syndicats d’internes, l’ISNAR-IMG a suggéré la création d’une licence de remplacement en autonomie supervisée pour les internes de médecine générale accessible « dès la validation du troisième semestre du DES de médecine générale ». Une proposition esquissée lors d’un conseil d’Administration de l’ISNAR-IMG le week-end passé.
Une idée à mûrir
Les critères pédagogiques de cette nouvelle licence devraient se baser sur la charte de MSU (maîtres de stage des universités), qui doit bientôt être actualisée, explique le président de l’ISNAR-IMG, Morgan Caillaut. « Il faudrait que le maître de stage soit présent physiquement sur le terrain de stage, ou alors pas très loin, pour assurer une qualité de prise en charge si besoin », précise-t-il.
La proposition, qui a le mérite de sortir le débat de l’opposition pour/contre, doit encore mûrir, reconnaît toutefois le président de l’ISNAR-IMG. Les administrateurs du syndicat doivent encore discuter de la nécessité ou pas que le maître de stage soit un MSU. « L’idée est toute nouvelle (…) Il y a encore des choses à construire », confie Morgan Caillaut. Le président du syndicat invite d’ailleurs tous les internes qui seraient intéressés par la construction de cette nouvelle licence de remplacement à se rapprocher de leur association de syndicat local d’internes.
Si la suggestion n’a pas fait « consensus » selon lui auprès des autres représentants d’internes — qui ne sont pas concernés par celles-ci —, Morgan Caillaut confie que le ministère de la Santé s’est dit ouvert à en rediscuter dans le cadre d’un groupe de travail spécifiquement dédié aux internes de médecine générale, auquel le CNGE prendrait part.
En préservant l’aspect d’apprentissage, cette solution pourrait contenter toutes les parties, souligne Morgan Caillaut. Les internes désireux de remplacer dès validation des trois premiers semestres et du stage de niveau 1 pour des raisons financières le pourraient, sans pour autant nourrir le moulin des parlementaires qui estiment que si un interne peut remplacer en étant seul, alors il est capable exercer seul dans un désert médical.
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