Agences de santé habituellement discrètes et bien peu versées dans le commentaire d’évènements politiques, l’l’Inpes – après l’Inca – vient de sortir de sa réserve et de diffuser un communiqué sur le vote d’une motion symbolique de 500 acteurs de la santé publique, réunis hier aux 10emes Journée de la Prévention et de la Santé Publique, pour manifester leur opposition à l’amendement de la loi Macron concernant la publicité sur l’alcool.
Le directeur général de l’Inpes, François Bourdillon, s’inquiète particulièrement de l’alcoolisation des femmes, des étudiantes notamment : « En 10 ans, la part des 18-25 ans ayant connu une ivresse dans l’année est passée de 33% à 46% et la part de ceux en ayant connu au moins trois a presque doublé, de 15% à 29% ». Et un peu plus du quart des étudiantes (28%) ont connu au moins 3 ivresses dans l’année contre 19 % en 2010 et 8 % en 2005. Si la bière est de plus en plus consommée par les jeunes femmes (16% des 18-25 ans en 2014 contre 7% en 2005), la consommation hebdomadaire de vin n’est pas en reste et connait une forte augmentation parmi les jeunes de 18-25 ans (24% en 2014 vs 18% en 2010), quel que soit le sexe.
« Alors même que les dernières données du Baromètre Santé confirment la nécessité de renforcer la prévention et notamment auprès des jeunes, l’amendement à la loi Macron voté à l’Assemblée nationale vide définitivement la loi Evin de sa substance », alerte François Bourdillon.
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