L’échec des négociations conventionnelles aura au moins réussi à rassembler les syndicats de médecins.
Unis dans le refus de la signature en février dernier, ils le sont à nouveau aujourd’hui après la publication du règlement arbitral ce lundi 24 avril.
Dans un communiqué commun, l’ensemble des syndicats de médecins qui participent aux négociations conventionnelles ainsi que les structures d’étudiants et jeunes médecins et le collectif Médecins pour demain appellent à « une réouverture urgente des négociations avant l’été ».
Même si les syndicats soulignent l’« écoute » et l’« analyse » de l’arbitre Annick Morel, et saluent la décision d’écarter les « mesures contraignantes et coercitives du contrat d’engagement territorial », ils mettent aussi en avant un contenu de règlement arbitral « sans surprise », « terriblement insuffisant ». « Le choc d’attractivité attendu et nécessaire n’est pas au rendez-vous », appuient-ils.
Quid des mesures incitatives ou consultations complexes ?
Parmi les mesures manquantes, ils mettent notamment en avant celles qui favoriseraient l’installation des jeunes médecins, la revalorisation des consultations complexes ou l’absence de revalorisation dans l’absolu, les 1,50 euro octroyé ne couvrant même pas l’inflation.
« L'enveloppe budgétaire pour la médecine de ville, clé de voûte des soins primaires, reste toujours insuffisante. Pilier essentiel des soins de premier et de second recours, son effondrement signerait celui de l’ensemble du système de santé. Nous refusons cette conséquence dramatique pour nos patients », écrivent les syndicats.
Pour eux, on ne peut donc pas se permettre d’attendre et les négociations doivent reprendre le plus vite possible. Mais surtout il doit y avoir un changement de méthode, « elles devront passer par une véritable écoute du terrain et la construction commune d’une convention à la hauteur des enjeux. Confiance, moyens et attractivité doivent en être les maîtres mots ».
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