La franchise sur les boîtes de médicaments payée par les assurés sociaux va « probablement » doubler pour atteindre un euro, mais elle restera plafonnée à 50 euros au total sur un an, a indiqué le ministre de la Santé vendredi 8 septembre. Et ce pour éviter de pénaliser par exemple les personnes en affection longue durée (ALD), a expliqué Aurélien Rousseau sur Sud Radio.
« Il faut instaurer un nouveau rapport au médicament » qui « n'est pas un bien de consommation comme les autres », a estimé Aurélien Rousseau. La paticipation forfaitaire sur les consultations chez le médecin – actuellement d'un euro – va également « sans doute passer à deux euros », a ajouté le ministre, qui participe actuellement à la préparation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024, dont la présentation est attendue pour fin septembre.
Inflation
Créée en 2008 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la franchise sur les boîtes de médicaments est depuis restée inchangée : elle s'élève à 50 centimes par boîte de médicaments. En revanche, son montant est plafonné à 50 euros par an et par assuré, au-delà duquel tout est remboursé. Elle est relativement peu perceptible par l'assuré social qui bénéficie du tiers payant, puisque celui-ci ne paye rien immédiatement. La franchise est retenue par la suite par la Sécu sur des remboursements ultérieurs.
Le gouvernement recherche d'autres pistes d'économies, pour pouvoir tenir les engagements européens sur la dépense publique, et financer les besoins de l'hôpital et de la médecine de ville. Aurélien Rousseau a par ailleurs indiqué qu'il n'y aurait pas de nouvelles hausses sur le tabac, alors que l'inflation pesait sur le pouvoir d'achat des Français. Mais « l'an prochain, je reviendrai avec cette proposition », a-t-il indiqué.
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