La ROSP ne connaît pas la crise. Progressant de 7,9 %, la somme versée aux généralistes pour 2015, s’élève, en moyenne, à 6 756 euros. Soit 492 euros de plus qu’en 2014. La pratique des 57 045 généralistes et médecins à exercice particulier concernés par la ROSP s’est améliorée de façon continue, passant de 65,1 % d’objectifs atteints à 68,3 % entre 2014 et 2015.
Depuis la mise en œuvre du mécanisme, il y a 4 ans, on enregistre une progression en hausse de 15,4 points (52,9 %). Si, pour la Cnam, ces résultats « confirment le rôle mobilisateur de la ROSP pour faire évoluer les pratiques », force est de constater la persistance d’importantes disparités entre les différents volets et, en leur sein, entre les divers objectifs.
Objectif atteint voire dépassé pour 5 des 7 indicateurs
Année après année, le volet « organisation des soins » affiche, tous médecins confondus, le plus fort taux d’atteinte (83,3 %), en hausse de 2,4 points par rapport à 2014. Mais c’est du côté des items relatifs à la prescription que s’est opérée la plus importante évolution depuis 2014, le taux d’atteinte passant de 69,9 % à 76,1 %. Et marquant ainsi une hausse de plus de 20 points par rapport à 2012.
Outre une progression constante sur l’ensemble des indicateurs observés, l’Assurance maladie note que « l’objectif a ainsi été atteint voire dépassé pour cinq des sept indicateurs observés en 2011 », comme celui relatif à la prescription d’antidépresseurs ou encore de statines. Les marges de progressions sont, quant à elles, à rechercher du côté du recours aux inhibiteurs d’enzymes de conversion (IEC) et de la prescription d’antibiotiques.
La stagnation semble, en revanche, gagner les volets « suivi des maladies chroniques » et « prévention ». Par rapport à 2014, leur évolution se révèle somme toute limitée : 1,7 point pour un taux d’atteinte à 60,6 %, pour le premier, 1,1 point pour un taux d’atteinte à 42,1 %, pour le second. S’agissant du suivi des diabétiques, alors que les quatre indicateurs cliniques ont enregistré une progression favorable entre 2011 et 2014, celui relatif aux patients à haut risque cardiovasculaire sous statines est jugé insatisfaisant quant à l’objectif cible et celui lié au suivi ophtalmique stagne toujours.
Vigilance sur la prescription d’antibiotiques
En matière de prévention, les indicateurs relatifs à la iatrogénie médicamenteuse et à la prescription d’antibiotiques sont satisfaisants, même si « une vigilance (est) à maintenir » sur ce dernier point, affirme l’Assurance Maladie. Elle indique, par ailleurs, que « la ROSP a permis de faire évoluer les pratiques de vaccination et de dépistage des cancers féminins qui se stabilisent en 2015 après un recul observé entre 2012 et 2014 ». Un signe encourageant, selon, mais « qui devra être prolongé dans la prochaine convention »
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