S’agissant des patients en affection longue durée (ALD), le ministre est là aussi ouvert à une réflexion. S’il n’est pas question de « supprimer le remboursement de l’insuline d’un diabétique », Yannick Neuder pointe néanmoins une « grande tendance à mettre tous les médicaments dans la première zone à 100 % (sur les ordonnances bizones, NDLR), même quand le médicament n’est pas en lien avec la pathologie initiale ». En clair, un tri est sans doute nécessaire.

De même, le cardiologue n’est pas fermé à réévaluer la pertinence du statut ALD accordé aux patients. « Il y a différents types d’affections longue durée : il y a les pathologies cardiovasculaires, il y a les pathologies cancérologiques, il y a les pathologies de santé mentale. Est-ce que c’est un gros mot de dire qu’à un certain moment, il faudra réévaluer l’affection longue durée ?, s’interroge-t-il. Quand, par exemple, un patient est considéré en rémission complète et que lui-même, souhaite un droit à l’oubli quand il souhaite faire des prêts, notamment bancaires, cela paraît logique à ce moment-là qu’il y ait une suspension de l’affection longue durée qui sera reprise si jamais il y a une récidive. »