Avec le printemps, la rhinite allergique et la varicelle ont fait leur retour dans les cabinets, comme en témoignent les bulletins épidémiologiques de Santé publique France. Les chiffres de la base THIN, fournis en exclusivité au Généraliste par GERS Data, permettent de comparer l’évolution année après année.
Les chiffres arrêtés au 15 mai montrent que le nombre de consultations pour rhinite allergique était en phase ascendante. « Nous n’avions probablement pas encore atteint le pic », observe Béranger Lekens, expert des données en vie réelle de GERS Data. Avant d’ajouter : « Nous avions déjà dépassé les pics de 2016 et 2017. Mais cela reste très loin des pics de 2020 et 2018 ».
Pas d’alerte épidémique mais un record dépassé
Du côté de la varicelle, le pic semble, lui, être atteint et a battu tous les records. « Le nombre de consultations en médecine générale pour un motif de varicelle a représenté 4,6 % des consultations des enfants de moins de 10 ans, dépassant le record de 2015 », témoigne Béranger Lekens. Il évoque des hypothèses estimant que la pandémie de Covid-19 et surtout les périodes de confinement et de fermeture des écoles ont réduit le nombre d’infections : « en 2020, on voit une chute des consultations pour ce motif, les enfants n’ont pas développé d’anticorps ».
Si ces chiffres sont donc plus hauts que les années précédentes, le niveau épidémique n’est pas atteint pour autant. En France métropolitaine, la semaine 19, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 29 cas pour 100 000 habitants, indique Santé publique France. Ce taux est stable par rapport à la semaine précédente.
Les chiffres de GERS Data témoignent par ailleurs d’une baisse globale du nombre de consultations en médecine générale depuis le début de l’année par rapport à la même période en 2021. « On constate un léger repli de l’activité, de l’ordre de 3 % en cumul depuis le début de l’année. Ce recul est observé quelle que soit la spécialité médicale », souligne Béranger Lekens.
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