Mi-décembre, alors que la fin de l’année approchait à grands pas, la Fédération des médecins de France (FMF) avait alerté quant à l’échéance de deux mesures dérogatoires, mises en œuvre dans le cadre de la crise sanitaire. La possibilité pour les médecins généralistes de coter C2 + MIS (76 euros) pour la réalisation de tests antigéniques au cabinet (quand celui-ci est positif et suivi de l'initialisation du contact tracing), ainsi que celle d’utiliser les cotations VG et MU, et à appliquer la majoration de déplacement (MD) de 10 euros pour les 3 premiers patients à qui ils rendront visite dans un Ehpad (soit 57,60 euros par acte), devaient théoriquement prendre fin au 31 décembre. « Alors que faisons-nous le premier janvier 2021 : plus de visites en Ehpad ? Et plus de tests antigéniques ? », avait interrogé le syndicat présidé par le Dr Corinne Le Sauder.
Que les médecins se rassurent, ils devraient finalement pouvoir continuer à utiliser ces cotations dérogatoires. Dans un communiqué diffusé ce mardi, la FMF partage la réponse « très rapide » qu’elle a reçue de la part du Dr Sophie Augros, médecin généraliste et conseillère médicale auprès de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), à la suite de cette alerte.
Les cotations en Ehpad liées à l'état d'urgence sanitaire
Le Dr Augros précise que « pour les cotations en Ehpad, la dérogation est liée à l’état d’urgence sanitaire » et que la possibilité de les utiliser prendra fin en même temps que celui-ci (la date de la fin de l'état d'urgence sanitaire est pour l'instant fixée au 16 février…). Concernant la cotation pour la réalisation de tests antigéniques au cabinet, la conseillère médicale de la DGOS confie « qu’une discussion avec la CNAM est prévue » sur ce sujet. « Soyez assurés que les dérogations seront prolongées de manière à ne pas avoir de discontinuité dans la prise en charge des tests antigéniques par les médecins », ajoute le Dr Augros.
Sollicitée ce mardi par Le Généraliste, l’Assurance maladie a confirmé que ces cotations dérogatoires étaient prolongées, sans préciser de date limite pour les tests antigéniques.
Si elle note qu'il n'y a « rien eu au Journal Officiel » concernant ces cotations dérogatoires, la FMF appelle donc tous les médecins à continuer de recourir aux cotations dérogatoires, ainsi qu’aux téléconsultations par téléphone pour les patients éligibles. « La FMF et sa cellule juridique seront là pour vous épauler en cas de problème », précise l’organisation.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique