En raison de la « sollicitation très intense du système de santé » à laquelle les départements de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur sont confrontés du fait de la crise sanitaire, l’agence régionale de santé de PACA a décidé, la semaine passée, d’étendre les horaires de la permanence de soins ambulatoire (et les tarifs d'astreinte afférents) au samedi matin.
Cette décision « exceptionnelle » fait suite à une demande du Conseil départemental de l’Ordre des médecins du Vaucluse, qui peinait jusqu’ici à « trouver des opérateurs de soins de proximité le samedi matin, alors même que le Centre 15 était très sollicité », a indiqué l’ARS au Généraliste. Cette disposition, visant à éviter l’engorgement des services d’urgence, n’a pas vocation « à perdurer » mais « pourra être maintenue, sur décision des délégués départementaux et en fonction des besoins territoriaux, jusqu’au 31 décembre 2020 », précise l’agence. Les médecins qui se rendront disponibles seront rémunérés au même niveau d’astreinte que pour le samedi après-midi (100 euros pour quatre heures).
« C'est faisable partout », insiste MG France
Prévenu par des adhérents aussitôt la décision communiquée aux médecins de la région, MG France a sauté sur l’occasion pour réitérer sa demande d’étendre les horaires de la PDSA au samedi matin (et à partir de 18 heures la semaine) partout sur le territoire. « Cette solution permet, sans diminuer l'accès aux soins, d'alléger la charge qui pèse sur les médecins généralistes tout en assurant par une rémunération adaptée la prise en charge des soins aux heures de fermeture par le médecin de permanence sur son territoire », a fait valoir dimanche dernier le syndicat dans un communiqué.
Cette année, comme les deux précédentes, MG France a déposé un amendement en ce sens au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, via le député — et médecin généraliste — Julien Borowczyk (LREM).
« Ce qui est faisable dans quelques régions en période de crise est réalisable partout et tout le temps, insiste l'organisation. MG France appelle donc les parlementaires à voter l'amendement qui autoriserait ces modifications. »
L'an passé, le syndicat du Dr Jacques Battistoni avait lancé un mouvement de grève les samedis matin, après que son amendement n'eut pas été retenu. Mais ce mouvement a été suspendu en raison de l'épidémie de coronavirus.
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