Dès le 22 décembre, les premières revalorisations tarifaires* de la nouvelle convention s’appliquent.
- Le G à 30 euros
Valoriser la médecine générale : c’est le premier objectif de cette nouvelle convention médicale, pour rendre attractive cette spécialité et soutenir son rôle essentiel dans la prise en charge quotidienne des patients. La consultation de référence des généralistes (G) passe à 30 euros au lieu de 26,50 euros. Idem pour la visite à domicile (VG). Les omnipraticiens vont voir aussi les trois consultations obligatoires avec certificat pour les enfants (COE) revalorisées à 54 euros, au lieu de 47,50 euros. Ces tarifs passeront à 60 euros au 1er juillet.
- Évolutions tarifaires pour les spécialités cliniques en bas de l’échelle des revenus
Revendiquées depuis longtemps par les syndicats de spécialistes, plusieurs spécialités médicales cliniques en bas de l’échelle des revenus bénéficieront de revalorisations significatives et progressives en deux temps : la première étape dès le 22 décembre, la seconde en juillet 2025.
En pédiatrie, les trois consultations obligatoires avec certificat pour les enfants seront portées à 54 euros contre 47,50 euros actuellement, puis 60 euros au 1er juillet 2025. Les autres examens obligatoires jusqu’à 2 ans (COH) seront portés à 45 euros contre 38,50 euros actuellement, puis 50 euros au 1er juillet. Toujours pour ces spécialistes, les consultations de suivi courant connaîtront également des revalorisations, selon l’âge des enfants. 39 euros à partir du 22 décembre 2024 pour les moins de 2 ans (CEH) puis 40 euros en juillet 2025. Pour les enfants de 2 à 6 ans, les consultations de suivi courant (CEK) et les examens obligatoires (COK) passeront à 35 euros. Celles pour les enfants de 6 ans et plus (CEG) seront à 31,50 euros.
En psychiatrie, la consultation de référence des psychiatres libéraux est portée à 55 euros, majoration incluse puis à 57 euros en juillet 2025. La nouvelle convention médicale valorise aussi la consultation de pédopsychiatrie à hauteur de 67 euros contre 54,70 euros aujourd’hui puis à 75 euros en juillet. Cette cotation s’étendra en outre désormais aux jeunes jusqu’à 25 ans, au lieu de 16 ans auparavant.
Pour les gynécologues (toujours avec la majoration de coordination MCS de 5 euros) les consultations de référence seront valorisées à 37 euros puis à 40 euros en juillet 2025.
Pour les dermatologues, la consultation coordonnée (CDE) pour le dépistage du mélanome passera à 54 euros contre 47,50 euros puis à 60 euros en juillet 2025.
Les gériatres verront leur consultation de référence passer à 37 euros en décembre 2024 puis 42 euros en juillet 2025 (en incluant la MCS). Leur avis ponctuel de consultant (APY) passera à 67,50 euros dès le 22 décembre.
Pour les endocrinologues, la majoration MCE pour certaines consultations de 22 euros sera valorisée à hauteur de 26,50 euros, puis à 30 euros à partir du 1er juillet 2025.
En neurologie, la consultation avec majoration passera à 55 euros puis à 57 euros en juillet 2025.
Les spécialistes en médecine physique et de réadaptation bénéficient aussi d’une revalorisation de leur consultation à 36 euros (avec MCS) puis à 40 euros en juillet 2025.
- Expertise et coordination entre généralistes et spécialistes valorisée
À partir du 22 décembre, le tarif de l’avis ponctuel de consultant (APC), qui rémunère l’expertise d’un spécialiste pour éclairer le médecin généraliste sur une situation précise passera à 60 euros. L’objectif recherché par les partenaires conventionnels : encourager une meilleure coopération entre médecins généralistes et spécialistes pour une bonne prise en charge des patients.
- Incitation à davantage participer aux soins non programmés (SNP)
Pour valoriser les médecins engagés dans la prise en charge de soins non urgents, notamment le soir et le week-end, la nouvelle convention médicale prévoit plusieurs majorations dans des cas précis. Les médecins pourront coter la majoration SNP de 15 euros plus une majoration supplémentaire SHE de 5 euros, soit 20 euros (en plus du G à 30 euros, soit 50 euros en tout) pour les consultations réalisées sur régulation médicale (via le service d’accès aux soins ou le service médical des urgences) en dehors de la patientèle du médecin traitant, entre 19 heures et 21 heures.
Lorsqu'ils acceptent de prendre en charge un patient de leur propre patientèle entre 19 heures et 21 heures, toujours sur demande du centre de régulation médicale des urgences, les médecins traitants pourront coter la majoration SHE de 5 euros, en plus de la majoration MRT de 15 euros. Là encore, le total des majorations applicables s’élèvera à 20 euros.
En revanche, pour les consultations et visites non régulées, réalisées aux horaires de PDSA, la majoration est de 5 euros (MHP) sous réserve que ces actes soient facturés aux tarifs opposables.
… À partir de janvier 2025
- Les actes techniques bénéficieront d’une hausse tarifaire généralisée, grâce à une augmentation du « point travail » en deux étapes : 0,45 euro au 1er janvier puis 0,47 euro au 1er juillet 2025.
Pour les actes de chirurgie, d’anesthésie et d’obstétrique en secteur 1 et en secteur 2 à tarifs maîtrisés, une valorisation spécifique a été actée. De fait, les modificateurs K et T passeront respectivement de 20 % à 25 % en janvier puis à 30 % en juillet et de 11,5 % à 16,5 % en janvier, puis à 21,5 % en juillet. Un nouveau modificateur est créé pour les actes d’anesthésie d’une valeur selon les contextes de 12 % ou 8 %.
- Les 15 programmes autour de la pertinence et de la qualité des soins entrent aussi en vigueur et pour chaque programme, un objectif chiffré des engagements collectifs des médecins est fixé. Les actions concernent notamment la prescription d’arrêts de travail, la juste prescription des dispositifs médicaux du quotidien, la lutte contre l’antibiorésistance, la limitation de la polymédication, le bon usage des analgésiques, des IPP ou encore la réalisation de dépistages précoces.
Dès janvier 2025, trois dispositifs d’intéressement encourageront des pratiques médicales optimisées, telles que la prescription de biosimilaires, la déprescription d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et l’initiation des orthèses d’avancée mandibulaire (OAM). Ces dispositifs permettront un partage financier des économies générées entre l’Assurance-maladie et les médecins libéraux. Dans le cadre des biosimilaires par exemple, 50 % des économies dégagées seront reversées aux médecins. Sur les IPP, 20 % des économies seront reversées aux médecins qui auront limité les prescriptions d’IPP. Pour les orthèses d’avancées mandibulaires, c’est 20 % des économies qui seront redistribuées aux médecins si l’objectif collectif est atteint.
Évolutions paramétriques pour l’option pratique tarifaire maîtrisée (Optam)
La nouvelle convention médicale ajuste et améliore plusieurs points de ce dispositif pour réduire les restes à charge : prise en compte d’une période de référence plus récente pour le calcul des dépassements autorisés, harmonisation des taux entre les régions, ouverture d’une nouvelle option pour les anesthésistes-réanimateurs. L’Optam-Co (chirurgie obstétrique) devient l'Optam-Aco (anesthésie-chirurgie-obstétrique) pour répondre aux attentes des professionnels de santé des blocs opératoires.
Enfin, tout au long de l’année 2025, se tiendront des travaux de refonte de la classification commune des actes médicaux (CCAM) et du forfait médecin traitant (FMT) pour se substituer en 2026 au forfait patientèle médecin traitant (FPMT) actuel et à la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp).

Nous donnons les revalorisations en Métropole. Celles relatives à la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion, la Guyane et Mayotte sont à retrouver sur Ameli.fr
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