En France, l'entrée dans le tabagisme s'effectue en moyenne avant l'âge de 25 ans. « Si la consommation de tabac tend à diminuer chez les jeunes, sa prévalence reste particulièrement élevée, comparée aux voisins européens », indique Raphaël Andler, chargé d'études et de recherche, unité addiction de Santé Publique France. Face à ce constat, le médecin généraliste doit jouer un rôle privilégié dans le repérage précoce du tabagisme du jeune fumeur. « En consultation, nous pouvons nous permettre de poser la question du tabagisme à un adolescent dès l'âge de 12 ans. Si celui-ci est prêt à arrêter, nous devons l'accompagner. Pour cela, il ne faut pas hésiter à proposer une ou plusieurs consultations dédiées au tabagisme. Elles doivent être l'occasion de proposer des traitements médicamenteux, ou non, précise le Dr Christian Michel, médecin généraliste à Strasbourg. La rechute fait souvent partie du soin. Les professionnels de santé de première ligne doivent en avoir conscience. Il est urgent de les former à la prise en charge des addictions et, en particulier, du tabagisme ».
Le remboursement récent des substituts nicotiniques et la mise en place de deux consultations prises en charge à 100 % par l'Assurance-maladie pour les jeunes (l'une entre 11 et 13 ans et l'autre entre 15 et 16 ans), devraient améliorer la prise en charge du tabagisme.
Session « Tabac & jeunes » coorganisée avec Santé publique France
Études de médecine générale
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