Vaccination antigrippale : face à une campagne qui patine, des syndicats de médecins réclament un stock au cabinet

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Publié le 06/12/2023

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Crédit photo : Garo/Phanie

En pleine campagne de vaccination antigrippale, la CSMF monte au créneau pour réclamer au gouvernement d'autoriser les médecins à avoir un stock de vaccins dans leurs cabinets médicaux. Cette revendication est loin d'être nouvelle mais cette fois, « c'est une urgence », déclare au Quotidien le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF. Le syndicat estime que « la couverture vaccinale pourrait être la plus basse depuis quatre ans, ce qui signifierait que nous vaccinerions entre 400 000 et 500 000 personnes de moins que l'an dernier dans la tranche des Français âgés de plus de 65 ans ».

Pour y remédier, les médecins devraient pouvoir disposer des doses de vaccins délivrées par les pharmaciens dans leurs cabinets « comme ce qui a été fait pendant le Covid », martèle le Dr Duquesnel. Pour la centrale polycatégorielle, ce retard vaccinal est lié en partie à la multiplication des professionnels vaccinateurs (médecins, pharmaciens, sages-femmes et infirmiers).

Une analyse partagée par MG France. Son secrétaire général adjoint estime que « la vaccination n'est plus assez lisible pour les patients. Avant, ils savaient qu'il fallait aller voir leur médecin pour être vacciné. Aujourd'hui, on a cassé ce système pour mettre à la place un dispositif bancal qui se repose sur quatre pattes pas solides ».

Mouvement antivax

Mais pour le généraliste de Limoges, le mauvais taux de couverture est dû aussi à une défiance croissante de la population contre les vaccins. « Je constate tous les jours la présence du mouvement antivax et c'est pour tous les vaccins, nous sommes obligés de négocier et cela prend du temps », ajoute le Dr Jean-Christophe Nogrette, qui appelle le gouvernement à promouvoir la vaccination avec une campagne pédagogique sur la vaccination.

Les demandes des représentants des médecins libéraux seront-elles entendues par le ministre de la Santé ? Possible. Car Aurélien Rousseau avait lui même appelé à « un sursaut », à la suite de la publication des données communiquées par la société IQVIA (qui récolte les données des 14 000 officines) sur la campagne de vaccination antigrippale. Les chiffres montrent que le nombre de doses délivrées par les pharmaciens est en baisse de 6 % par rapport à 2022.