Cela n’a rien d’une surprise mais l’effet est déjà bien visible dans les comptes. En février 2025, les dépenses de soins de ville ont augmenté de 3,6 % par rapport au mois de février 2024 – l'évolution atteignant 3,8 % sur les douze derniers mois.
Dans le détail, les remboursements des soins de généralistes ont bondi de 6,4 % en février (par rapport au même mois de 2024) et de 3,5 % en rythme annuel. « Cette forte augmentation sur le mois de février s’explique par la revalorisation tarifaire des consultations à 30 euros au mois de décembre 2024 », souligne la Cnam en présentant son bilan actualisé des remboursements de soins du régime général.
Pas en reste, les remboursements du poste des soins des spécialistes augmentent de 5,3 % en février 2025, ce qui s’explique là encore par la revalorisation de plusieurs consultations fin 2024 et des actes techniques début 2025. En rythme annuel, la croissance est de 4,3 %.
De fait, outre le G à 30 euros, la nouvelle convention médicale a programmé depuis le 22 décembre 2024 (première étape) une série de hausses tarifaires ciblées bénéficiant aux spécialités cliniques en bas de l’échelle des revenus – pédiatrie, psychiatrie, gynécologie, dermatologie, gériatrie, endocrinologie, neurologie ou encore MPR.
Le tarif de l’avis ponctuel de consultant (APC), qui rémunère l’expertise d’un spécialiste est également passé à 60 euros. Par ailleurs, depuis janvier 2025 (puis en juillet prochain) s’appliquent des hausses généralisées des tarifs des actes techniques de la CCAM, grâce à une augmentation du « point travail ». Autant d’évolution des honoraires qui ont tiré à la hausse les dépenses de ville en début d’année.
Les remboursements des soins dentaires augmentent parallèlement de 2,9 % en février 2025, ce qui s’explique par les revalorisations des soins conservateurs. Les remboursements de soins d'auxiliaires médicaux progressent de 4 % par rapport au mois de février 2024.
À l’inverse, les frais d'analyses médicales chutent de 10,1 % par rapport au mois de février de l'année précédente, et de 9 % sur les douze derniers mois. Une baisse significative qui s’explique par le doublement des participations forfaitaires, et aussi des baisses de tarifs.
À noter que les remboursements de transports sanitaires évoluent de 2,7 % en février (+4,4 % sur douze mois) et les versements d'indemnités journalières de 7,3 % (7 % en rythme annuel). En mois sur mois, les remboursements des médicaments augmentent modérément de 0,7 % (+3,2 % en rythme annuel).
Sur les douze derniers mois enfin, les versements aux établissements évoluent de 7,9 % pour le secteur public et de 1,9 % pour le privé. Au total (y compris forfaits), les dépenses du régime général augmentent de 5,0 % en rythme annuel.
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