Huit millions de DMP ouverts, un généraliste sur deux le consulterait selon la Cnam

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Publié le 07/11/2019

La barre des huit millions de Dossiers médicaux partagés (DMP) ouverts a été franchie cette semaine, un chiffre multiplié par quatre depuis la relance du dispositif il y a un an, a annoncé mercredi l'Assurance maladie à l'AFP. « On a démarré à 1,9 million », a rappelé le directeur général de l'Assurance maladie, Nicolas Revel, vantant un « résultat très satisfaisant », alors que le gouvernement vise 40 millions de DMP d'ici à 2022. Le DMP a gagné 1 million d'adeptes ces deux derniers mois.

« Le DMP est progressivement en train d'entrer dans les mœurs et dans les pratiques », assure Nicolas Revel. Ce dernier note également « une belle progression » chez les généralistes. Selon lui, « 20 % l'alimentent et 46 % le consultent plus ou moins », a-t-il déclaré à l'AFP.

Un outil à améliorer 

Un « travail de fourmi » est nécessaire pour aider les médecins à s'approprier cet outil dont « l'ergonomie » doit être améliorée, en lien avec les éditeurs de logiciel. L'Assurance maladie, qui déploie ses conseillers informatiques service auprès des libéraux, va ainsi « organiser des formations en région », selon le directeur de la Cnam.

Le dispositif « n'est pas encore parfait, loin s'en faut, mais je ne sens pas de rejet ni de scepticisme. Les professionnels sont convaincus que le DMP est utile », a-t-il insisté. Les travaux avancent aussi « à des rythmes divers avec les centres hospitaliers », a ajouté Nicolas Revel, soulignant une « bonne dynamique notamment dans les grands centres ».

Des accords ont aussi été passés avec 500 Ehpad pour qu'ils « créent des DMP avec leurs patients et l'alimentent avec le dossier de liaison d'urgence », tandis que des travaux sont en cours avec les laboratoires d'analyse médicale et les cabinets de radiologie. 

Soins des 24 derniers mois, antécédents médicaux (pathologie, allergies…), résultats d'examens (radios, analyses biologiques…), comptes rendus d'hospitalisation, directives anticipées ou encore coordonnées des proches à prévenir en cas d'urgence ont vocation à être centralisés dans le DMP, qui sera enrichi, au premier semestre 2020, d'un carnet de vaccination.

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr