« Mon projet prioritaire : tout ce qui touche à la désertification médicale ». Marie Tamarelle-Verhaeghe sait pourquoi elle siège à l'Assemblée. Anciennement médecin chef de service dans deux centres de prévention et de santé publique, la nouvelle élue En Marche de la 3e circonscription de l'Eure veut promouvoir « une nouvelle façon de voir la médecine ».
Défendre une nouvelle « culture de santé »
Elle ne prétend pas révolutionner l'exercice mais veut résolument ancrer les dernières évolutions qui touchent la pratique médicale, et notamment celles qui permettent de répondre à la menace de désertification médicale. Concrètement, depuis son siège à la Commission des Affaires Sociales, elle veut favoriser l'installation de maisons de santé pluridisciplinaire, encourager la coopération entre médecins de ville et médecins hospitaliers et faciliter le temps partiel pour les femmes. Trois projets qui s'inscrivent bien dans le programme annoncé par le gouvernement et que le Dr Tamarelle-Verhaeghe entend faire valoir comme une « nouvelle culture de santé ». Un lexique très important pour elle, qui insiste : « on ne peut plus exercer la médecine de manière individuelle aujourd'hui, il faut parler de communauté de santé ».
Élue de la ruralité
« Moi dans ma circonscription je n'ai aucune ville importante, la plus grosse fait 10 000 habitants ». Issue d'un territoire très rural, la nouvelle députée reconnaît avoir vécu un choc lors de son arrivée à l'Assemblée : « j'ai été frappée par la ville et son intensité ». Même si son intégration s'est bien déroulée, grâce notamment « à l'accueil des huissiers du Palais Bourbon », il lui a fallu « quitter sa vie d'avant », sans éviter quelques regrets.
Celle qui fut conseillère départementale de l'Eure n'est pas complètement novice en politique, mais aujourd'hui, elle remarque « l'intensité du travail de parlementaire » qui empêche selon elle toute autre pratique professionnelle. D'autant plus qu'elle a passé, ces dernières semaines, l'essentiel de son temps à Paris en raison de la session extraordinaire convoquée par le Président de la République. Une situation qui ne l'empêche pas de penser à sa circonscription, qu'elle retrouve tous les week-ends à la rencontre de ses administrés.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique