Promis, juré, les hôpitaux de Paris vont se rapprocher des médecins de ville franciliens. L'AP-HP s'est engagée à permettre aux médecins de ville de prendre rendez-vous en ligne pour le compte de leur patient, "y compris sur des créneaux dédiés, en urgence". Elle prévoit également de diffuser en moins de 48 heures la lettre de sortie au médecin traitant par messagerie sécurisée. Enfin, elle promet d'assurer à ce dernier un accès téléphonique à un médecin sénior dans les services d'hospitalisation via des numéros dédiés.
Pour l'instant, ces nouvelles actions de coopération vont se concrétiser dans les hôpitaux Cochin et Avicenne dans les prochaines semaines. Mais une généralisation est prévue en 2017 aux 39 hôpitaux du groupe hospitalier. L'AP-HP a également décidé de nommer, au sein de chaque groupe hospitalier, des référents des "partenariats avec la ville".
L'initiative de l'AP fait suite à un questionnaire lancé avec la SFMG (Société Française de Médecine Générale), auquel ont répondu cet été 800 médecins généralistes et spécialistes suivant des patients accueillis par les hôpitaux Cochin et Hôtel-Dieu à Paris et Avicenne en Seine-Saint-Denis. 84% estimaient que les délais pour obtenir pour leurs patients un premier rendez-vous chez un de leurs confrères à l'hôpital sont trop importants. Et les attentes des médecins de ville étaient très fortes. Selon l'enquête, 80% attendent très fortement de pouvoir échanger directement avec un médecin sénior pour avis, par téléphone ou en alternative par mail ou SMS. Par ailleurs, 77% souhaitent très fortement recevoir un compte-rendu synthétique dès la sortie de leur patient, en privilégiant un envoi dématérialisé.
Selon l'AP-HP, les hôpitaux de la capitale ne partent d'ailleurs pas de rien. Une autre enquête réalisée entre novembre 2015 et janvier 2016 auprès des services de l’AP-HP a permis de recenser 261 actions de coopération ville-hôpital en projet ou déjà mises en œuvre par 138 équipes hospitalières. 37% d’entre elles visent à faciliter l’accès aux soins hospitaliers et notamment à un avis médical hospitalier pour les médecins de ville; 74% impliquaient des généralistes et 49% des strutures pluridisciplinaires de types centres de santé, MSP ou pôles de santé.
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