L'ARS Hauts-de-France propose une actualisation du zonage pour mettre fin à la grève des gardes dans l'Oise

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Publié le 17/09/2019

Zonage
Crédit photo : GARO/PHANIE

Enfin une éclaircie pour les médecins de l’Oise ! En grève des gardes depuis la mi-juin pour protester contre le zonage régional jugé inadapté, ils pourraient bientôt voir leur détermination récompensée.

Jeudi 12 septembre, une nouvelle réunion avec l’ARS des Hauts-de-France s’est tenue. Un rendez-vous qui s’est « globalement bien passé », selon le Dr Xavier Lambertyn, président de l’Adops 60 (association départementale l’organisation de la permanence des soins). Après plusieurs mois de désaccords, l’agence régionale aurait mis sur la table une nouvelle carte du zonage. Laquelle indiquerait que 75 % de la population se trouve désormais en zone sensible. Un soulagement pour le président de l'Adops 60. « J'ai dit au directeur de l’offre de soins de l’ARS, qu'il était malheureux qu'on soit obligé de se mettre en grève pour qu'il reconnaisse que 75 % du territoire est en souffrance », confie-t-il au Généraliste.

Selon la version actuelle du zonage, seulement 38,4 % des habitants des Hauts-de-France vivent en zone d'intervention prioritaire (ZIP) ou zone d'action complémentaire (ZAC), pour une moyenne de 56 % dans les autres régions. Dans les ZIP, les médecins sont éligibles à des aides conventionnelles. Dans les ZAC, les praticiens peuvent « faire l'objet de mesures d'accompagnement par les agences régionales de santé ».

Un accord à trouver d'ici mi-octobre

Pour parvenir ajuster le zonage des Hauts-de-France, l’ARS prévoit de créer un nouveau type de zones, appelées « zones d'actions régionales » (ZAR). Les aides attribuées dans celles-ci seraient financées par le fonds d'intervention régional (FIR) dont dispose l'agence.

Une bonne nouvelle toutefois insuffisante pour mettre fin immédiatement à la grève. « Chat échaudé craint l’eau froide », dit le Dr Lambertyn. Celui-ci attend ainsi de connaître les contours précis du dispositif avant de reprendre les gardes. Cela ne devrait pas tarder puisque les parties ont jusqu’à la mi-octobre pour s'entendre, afin que le décret puisse paraître avant le 31 décembre 2019 et que le zonage soit effectif dès 2020.