Faut-il renforcer le rôle des infirmiers pour résoudre la crise des urgences ? C'est en tout cas ce vers quoi les politiques semblent s'orienter. Il y a quelques jours, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé une première série de mesures en attendant la présentation du rapport Urgences attendue ce lundi. Elle entend notamment créer des postes d'infirmier en pratique avancée (IPA) "Urgences", formés dès 2020, et souhaite renforcer les protocoles de coopération infirmiers pour l'imagerie et les sutures de plaies.
Ce lundi, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (ex-LR), a elle aussi plaidé pour un dispositif s'appuyant sur les infirmiers. Elle propose la création d'un "Samu infirmier", où les infirmières, aux prérogatives élargies, se déplaceraient à domicile, afin de « désaturer » les services d'urgence. « Je vais proposer à l'ARS de l'expérimenter en Ile-de-France », a-t-elle assuré sur France 2. Cette nouvelle fonction infirmière s'apparente aux IPA "Urgences" prônées par Agnès Buzyn puisque la présidente de la région Ile-de-France propose « un nouveau diplôme bac +5 d'infirmière praticienne » comme les actuelles IPA.
Recentrer les généralistes « sur des soins à plus haute valeur ajoutée »
Valérie Pécresse va même plus loin et demande une meilleure reconnaissance de ces infirmières, avec « la possibilité, sous le contrôle des généralistes, de prescrire, de suivre les patients ». Cela permettrait du même coup selon elle de « revaloriser la fonction du généraliste en le mettant sur des soins à plus haute valeur ajoutée », car ses consultations « valent beaucoup plus que les 25 euros que nous payons ».
La ministre de la Santé Agnès Buzyn doit présenter lundi après-midi un « plan d'actions » avec un « budget dédié » - plus de 600 millions d'euros sur trois ans selon Les Echos - pour « régler sur le long terme » la crise des urgences.
(Avec AFP)
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