Plusieurs centaines d'infirmiers-anesthésistes manifestaient mardi à Paris pour réclamer une reconnaissance de leur profession et des revalorisations salariales correspondant à leur cinq années d'études. Les manifestants, rassemblés dans le 7e arrondissement à proximité du ministère de la Fonction publique, devaient ensuite défiler vers le ministère de la Santé, où leurs représentants ont été reçus en début d'après-midi.
En blouses bleues, venant de toute la France (Alsace, Nice, Nantes...), ils ont répondu à l'appel de l'intersyndicale FO, CGT, Snia (syndicat national des infirmiers anesthésiste), Unsa et Aneia(association nationale des étudiants infirmiers anesthésistes), qui a également déposé un préavis de grève, soutenu par la Coordination nationale infirmière (CNI). Peu de perturbations sont à prévoir dans les hôpitaux, les professionnels de santé pouvant être assignés en fonction des besoins.
En 2014 déjà, ces professionnels qui exercent majoritairement dans les hôpitaux avaient obtenu du gouvernement le grade Master en reconnaissance de leur niveau bac plus 5, mais les revalorisations salariales n'ont pas suivi. En outre, ils se sentent lésés par la loi Santé adopté en décembre, qui prévoit l'instauration d'une nouvelle catégorie de paramédicaux, les "professions intermédiaires" ou infirmiers dits "de pratique avancées" (IPA), dont le domaine d'intervention est élargi (possibilité de prescrire, de réaliser des actes techniques comme des vaccins, par exemple) et l'autonomie reconnue.
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