Dans une tribune publiée sur What’s Up Doc, le président de France Assos Santé, Alain-Michel Ceretti, plaide pour des mesures contraignantes afin de résoudre les problèmes de démographie médicale. Cette attaque en règle contre la liberté d'installation a fait bondir les médecins. Sur les réseaux sociaux ils ont été nombreux à réagir vivement à ses propos.
IL manque la notion essentielle, politique : M. Ceretti se paie les médecins mais les médecins de terrain le savent bien, nos malades nous font confiance. Qui représente M. Ceretti ? N'est-il pas simplement l'idiot utile qui dissimule l'incurie des pouvoirs publics ?
— JC NOGRETTE (@jcnogrette) 4 juillet 2018
Non M. @CerettiAM, après des politiques de #Sante pour créer la pénurie médicale, c'est à l'Etat de réparer sa faute et à s'adapter aux besoins des Français !!! La Technocratie de L'Etat fut la peste doublée du choléra qui massacra la médecine libérale, mais aussi hospitalière !!
— Caroline (im)Patiente (@CaroLaRebelle) 3 juillet 2018
Les politiques premiers responsables, selon les syndicats
Le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF ou le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-S, se sont également fendus d’une réponse à la tribune. Chacun de leur côté, ils rappellent que les médecins ne sont pas responsables de la situation mais plutôt victimes des décisions politiques. « Monsieur Ceretti devrait plutôt accuser les gouvernements successifs qui, depuis vingt ans, s’acharnent à détruire le tissu libéral, refusent de mettre les moyens pour sauver notre système de santé », écrit le Dr Hamon.
Les deux syndicalistes s'offusquent également des déclarations du patron de France Assos Santé selon lequelles les études médicales sont payées par la collectivité. « Les internes pendant les 3 ou 4 années de leur troisième cycle font fonctionner les hôpitaux pour moins de 7€ de l’heure (…) Que les choses soient clairement dites les internes remboursent largement leurs études pendant leur troisième cycle », souligne le Dr Hamon.
Dans une vidéo, le Dr Marty répond à M Ceretti qui affirmait que les médecins pratiquent les tarifs qu’ils veulent alors que les généralistes sont presque tous en secteur 1, y compris dans les déserts. « Maintenant, prenons-le au mot, et donnons les honoraires complémentaires à toute la profession, afin de rendre plus attractif ce métier », avance le président de l'UFML-S.
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