L’Ordre des médecins et la conférence des doyens, qui ont entamé en avril 2017 une réflexion commune sur la formation initiale, viennent de publier une vingtaine de propositions pour faire évoluer les études de médecine, publiées dans le dernier Bulletin de l'Ordre.
L'une de leurs priorités est de permettre aux étudiants de découvrir le plus tôt possible ce que sera leur environnement professionnel. Pour ce faire, le CNOM et la conférence proposent la mise en place de stages de découverte de la médecine générale ou la découverte des CH non universitaires dès le 1er cycle.
Plus de souplesse pour les stages
Pour le 2e cycle, le document propose de modifier le programme actuel avec une alternance entre stages à temps plein et périodes d’enseignement facultaire. Afin de privilégier les stages dans des territoires plus isolés, l'Ordre et les doyens souhaitent impliquer les collectivités territoriales et les établissements de santé dans l’accueil et l’hébergement des étudiants. Ils veulent par ailleurs, pour les étudiants du 3e cycle, « garantir un accès équitable aux prestations » comme le logement, et prennent pour exemple les internats ruraux. Cette mesure rejoint donc le souhait des internes en médecine générale, exprimé récemment pour développer les stages à la campagne.
L'Ordre et les doyens veulent également mettre fin au cloisonnement public-privé en encourageant des stages mixtes et renforcer les stages inter CHU. Par équité entre les territoires, ils réclament « une répartition équilibrée des postes entre les terrains de stage agréées dans les territoires » et la convergence du « nombre de postes d’interne ouverts avec le numerus clausus dans chaque subdivision ». Ils appellent aussi à la création d’un département des maîtres de stage.
Diversifier les profils
Toujours dans une logique d’exercice mixte, le CNOM et la conférence des doyens demandent que dans le cadre du DES de médecine générale, une part d’activité hospitalière soit possible lors des deux stages obligatoires en ambulatoire et inversement qu’une part d'activité libérale soit tolérée pendant les stages hospitaliers.
Enfin, doyens et ordinaux souhaitent diversifier les enseignements avec davantage de pluriprofessionnalité, mais aussi le profil des étudiants en médecine en élargissant « les origines sociales et géographiques des étudiants », ou en diversifiant « les modalités d’entrée en médecine ».
Études de médecine générale
En ville, Neuder veut pousser les murs pour trouver des terrains de stage
« Mon cabinet Grand Est », trait d’union entre générations de médecins pour faciliter l’installation en libéral
Quand l’IA vocale assiste les médecins
Dr Agathe Scemama : « Je ne peux presque plus me passer de l’IA vocale »