Il n’y a pas que les syndicats qui organisent actuellement des tours de France. Comme annoncé au début de l’été, le Conseil National de l'Ordre des médecins a débuté vendredi soir à Nîmes sa grande consultation nationale sur la loi santé, qui doit être examinée au Sénat à partir de lundi. Le Cnom a réuni des acteurs du monde de la santé (infirmiers, médecins libéraux, mutualistes, assureurs...) à Nîmes, vendredi soir, puis Toulouse, samedi, avant de suivre un "tracé à travers les nouvelles régions". Un questionnaire sera en outre distribué en octobre aux médecins. Le Cnom rendra ses conclusions courant décembre "pour porter les espoirs de la profession médicale", avant la conférence santé du gouvernement de janvier.
"La vraie loi santé est encore à venir", a déclaré à l'AFP le président du Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom), Patrick Bouet, peu avant la première réunion en métropole d'un cycle de dix rencontres. Il a dénoncé la "problématique de l'aménagement du territoire et d'hyperadministration" du projet de loi défendu par la ministre Marisol Touraine, qui a été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale et doit être examiné au Sénat à partir de lundi. Déplorant "le parisianisme" du texte, il a estimé que le projet ne va "pas dans le sens de la démocratisation des territoires". Regrettant d'avoir été peu sollicité dans l'élaboration du texte et estimant que "cette loi n'est pas partagée par les acteurs", le médecin généraliste qui préside l’Ordre souhaite ainsi s'appuyer sur "le bassin de vie" et "prendre en compte la demande et pas seulement l'offre". "Ce qui est proposé nous paraît éloigné d'un vrai Grenelle de la santé", estime-til.
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