Très accaparé par une patiente qui souhaite avoir des explications sur une future intervention chirurgicale, je reçois un coup de fil d’un confrère. Ce dernier (je le connais que très peu) en cabinet de groupe souhaite connaître le nom d’une structure pour prendre en charge une adolescente ayant des problèmes d’addiction.
Après lui avoir donné l’information demandée, le collègue commence à engager la conversation sur d’autres sujets professionnels. Conscient de l’agacement de ma patiente qui trépigne en face de moi, je m’empresse de lui demander ses coordonnées téléphoniques pour le joindre le soir même.
Ayant terminé mon exercice professionnel vers 20h30, je profite du calme du cabinet pour revoir toutes les informations reçues, et je tombe sur le numéro du confrère.
Je contacte ce dernier. Il m’explique son désarroi face aux pouvoirs publics, aux collègues de son cabinet, mais aussi tous les problèmes privés auxquels il doit faire face. Attentif à son monologue très long, je me questionne rapidement, et je me rends à l’évidence : notre confrère est en burn out.
Aussi, adoptant une attitude empathique, je lui propose de le rencontrer autour d’un verre.Depuis cette rencontre, il n’hésite plus à venir chez moi, m’appeler, et reprend peu à peu le goût de vivre.
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