Et si cette fois était la bonne ? Après plusieurs initiatives peu concluantes, le recours aux messageries sécurisées de santé pour l'échange d'informations sur les patients, est en passe de se généraliser. C’est en substance ce que le directeur de l’Agence des systèmes d’information partagés de Santé (ASIP Santé), Michel Gagneux, a annoncé mercredi matin. Présent à la Paris Healthcare Week, Michel Gagneux s’est montré confiant quant au développement du système de messagerie sécurisée MSSanté, développé en concertation avec les ordres professionnels et la Cnamts par l’ASIP.
Engagé en 2015, le plan de déploiement de ce système passe la seconde, après une première étape d’accompagnement des établissements hospitaliers et des laboratoires biologiques, principaux producteurs de données. Des débuts satisfaisants puisque le directeur de l'ASIP revendique 1 500 établissements de santé inscrits au programme d’accompagnement sur 3 000, précisant qu'avant 2017 les établissements inscrits au programme devraient représenter au total 80 % des soins hospitaliers dispensés.
La seconde partie du plan de déploiement consiste désormais à susciter l’adhésion des professionnels de santé de ville. Pour ce faire, Michel Gagneux, en présence de Bernard Le Douarin (Secrétaire général adjoint du CNOM) et Yvon Merlière (en charge du DMP pour la Cnamts), a annoncé que d’ici au 14 juillet, des conseillers de la Cnamts iront à la rencontre des professionnels affiliés des CPAM d'Indre-et-Loire, de la Somme et du Bas-Rhin pour les convaincre de rejoindre "l'espace de confiance MSSanté". Puis, à compter de septembre, l’expérience s’étendra progressivement aux affiliés de neuf autres caisses, avant un déploiement national en 2017. Avant même le lancement de cette deuxième phase, 13 000 des 25 000 adresses mail MSSanté ont été créées par des libéraux, confortant Michel Gagneux dans son optimisme.
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