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Si les syndicats au niveau national affichaient tous une volonté d’unité et le désir de retrouver les cinq forces principales dans tous les bureaux, comme bien souvent, la réalité locale en a parfois décidé autrement. « Nous voulions que tout le monde soit là de la façon la plus large possible, mais après, en région, il y a des gens qui se connaissent et qui ne veulent absolument pas ou plus travailler ensemble », explique Éric Henry, chef de file du SML. « Ce sont souvent des affaires d’hommes et de femmes pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’appartenance syndicale », ajoute Jean-Paul Ortiz.

 

Finalement, à part le SML, aucun syndicat ne peut donc se prévaloir d’être présent dans les bureaux de toutes les régions. La CSMF manque ainsi à l’appel en Bretagne ou en Bourgogne-Franche-Comté, la FMF et le Bloc en Ile-de-France ou en Paca et MG France en Nord-Pas-De-Calais-Picardie. « En Paca, notamment, on espérait beaucoup mais on s’est fait avoir par des alliances et un syndicalisme à la papa », s’agace Claude Bronner de la FMF. Jean-Paul Ortiz défend une autre version et assure que là où elle est absente, la FMF a refusé de faire partie des bureaux. L’union oui, mais les rivalités historiques ont donc la vie rude. Claude Bronner confie que l’objectif était d’avoir tout le monde dans les bureaux, mais quand même « le moins de présidences CSMF possible ». Malgré le relatif goût de défaite en Ile-de-France et en Paca pour le syndicat, « ça ne nous déplaît pas de montrer qu’il reste encore dans certains endroits des syndicats ringards », ajoute-t-il.