On savait déjà que la prévalence de la maladie de Parkinson est plus élevée dans le secteur agricole, caractérisé par une exposition professionnelle aux pesticides. En revanche, l'association avec d'autres secteurs professionnels est moins connue.
Hier 29 mai, l'agence Santé publique France est revenue sur une étude écologique nationale publiée dans Eur J Epidemiology, indiquant une incidence plus élevée de cette pathologie dans les secteurs de l'agriculture, la sylviculture et la pêche : + 4,2% ; fabrication de textiles, industries de l'habillement, du cuir, et de la chaussure : + 2,4% ; et métallurgie et fabrication de produits métalliques : +2,4%.
Ces résultats proviennent d'une étte étude menée en France métropolitaine entre 2010 et 2014, auprès de 3 689 cantons, soit plus de 110 000 personnes. Le travail a porté sur l'association entre la proportion de professionnels travaillant dans 38 secteurs d'activité différents, et l'incidence de la maladie de Parkinson.
À confirmer
Comment expliquer ces résultats ? Pour Tim Vlaar, doctorant en épidémiologie en Inserm, l'un des auteurs de cette étude : « Les explications possibles permettant de comprendre les associations observées pourraient être l'exposition aux solvants et aux endotoxines pour l'industrie textile, et aux métaux pour la métallurgie. Cependant, la précaution s'impose dans l'interprétation des résultats, notre approche écologique ne permettant pas de démontrer des liens de causalité ».
D'autres travaux sont prévus pour approfondir ce sujet et mieux comprendre les expositions aux métaux et aux solvants dans la maladie des Parkinson. D'autres maladies neurodégénératives entrent dans le scope de ces études épidémiologiques.
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