C'est un vrai tournant pour la CARMF qui se sépare de Gérard Maudrux qui au total aura géré pendant près de deux décennies (et à deux reprises) la Caisse de Retraite des Médecins de France. Et en même temps, c'est un passage de relais attendu, tant il était clair depuis deux mois que Thierry Lardenois prendrait tôt ou tard la succession de l'urologue grenoblois avec la bénédiction de ce dernier. Vendredi 20 novembre, le conseil d'administration de la caisse a donc entériné ce scénario en choisissant comme nouveau président un généraliste de Lorraine.
Thierry Lardenois, 54 ans et père de deux enfants exerce comme généraliste secteur 1 en association avec son épouse à Angevilliers. Il connait depuis longtemps la maison CARMF, puisqu'il est administrateur titulaire de la région de Strasbourg, depuis 2006 et délégué de la Moselle depuis 2000. Il est aussi devenu plus récemment président de l’APSS (Association pour la promotion des Soins aux Soignants), qui vient en aide aux confrères qui ont des problèmes de santé, psychiques notamment.
Son élection intervient à l'issue d'un imbrogliode près de six mois à la CARMF, qui a scellé le départ de Gérard Maudrux. En juillet un décret est publié, qui empêche de facto le médecin retraité de se représenter. Mi septembre, il se fait néanmoins réélire à l'unanimité de son conseil d'administration. L'instabilité juridique de la situation pousse néanmoins le conseil de la caisse ce 12 septembre à élire premier vice-président Thierry Lardenois : il était dit alors que, dans les 18 mois,ce dernier prendrait les rènes de la CARMF.
Le gouvernement réplique néanmoins à la reconduction de Gérard Maudrux quinze jours plus tard en suspendant l'ensemble du bureau de la CARMF, au point que l'Assemblée générale de la CARMFse déroule quelques jours plus tard pour la première fois sans président ! Dénonçant un nouveau coup de force des pouvoirs publics, la CARMF envisagera des recours en justice. Mais finalement, de guerre lasse, le 4 novembre, Gérard Maudrux préfère démissionner : « Je jette l’éponge n’ayant pas l’habitude des combats inutiles, et cela évitera conflits et recours », indique l’ancien urologue grenoblois dans un courrier aux directeur et administrateurs de la caisse de retraite.
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