Après la pénurie de masques, « qui a coûté la vie à de nombreux personnels soignants », le manque de plusieurs produits anesthésiants indispensables comme le midazolam, le propofol et les curares inquiète fortement la CSMF. Dans un communiqué, le syndicat présidé par le Dr Jean-Paul Ortiz estime que « la responsabilité de l’État est de nouveau engagée par cette incroyable rupture de stock dont les conséquences seront incroyablement néfastes pour les patients et les médecins qui seront pénalisés puisque dans l'incapacité d'opérer ».
Depuis le début de l'épidémie, le gouvernement n'a jamais caché sa crainte d'une pénurie de ces médicaments indispensables. Il a d'ailleurs choisi de reprendre la main pour gérer l'achat, l'approvisionnement et la distribution de ces produits. Depuis le 27 avril, c'est lui en effet qui achète « seul » (à la place des pharmacies des établissements) ces médicaments pour approvisionner les hôpitaux publics comme privés « selon le nombre de patients hospitalisés dans un service de réanimation (Covid et non Covid) et du stock de médicaments disponibles ».
« Il y a une distribution au compte-gouttes dans les cliniques. Si cela dure, il va falloir faire autrement et expliquer aux patients que nous ne pourrons pas les opérer. C’est inenvisageable », explique le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. La centrale syndicale demande au gouvernement de s’expliquer sur cette pénurie, faute de quoi « il devra en assumer toutes les conséquences financières qui, cette fois-ci, iront bien au-delà des seules charges des établissements de soins. »
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