La branche jeunes médecins de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF Jeunes) estime que les contraintes réglementaires s'amoncellent sur les praticiens libéraux.
Le syndicat s'insurge à son tour de l'obligation faite aux médecins de rendre accessible leur cabinet aux personnes à mobilité réduite. « Après les dérogations accordées ad vitam aeternam à la RATP, la SNCF, ERDF […], le gouvernement fait porter la charge du plan d’accessibilité des cabinets médicaux à chaque médecin libéral (généralistes et spécialistes), sans aucune aide financière spécifique », dénonce la CSMF Jeunes.
Le syndicat présidé par le Dr Yannick Frezet y voit un manque de considération pour la profession. « L’accueil des personnes à mobilité réduite se fait simplement depuis de nombreuses années soit dans nos cabinets, soit en cas d’impossibilité d’accès, par des visites à domicile que nous faisons avec plaisir et en toute simplicité, sans attendre une législation coercitive pour se faire. »
Des indemnités de déplacement « indécentes »
La CSMF Jeunes observe par ailleurs que les médecins de plusieurs grandes villes de l'Hexagone (à Lille et à Paris notamment) jouissent désormais d'une moindre tolérance pour le stationnement lors de leurs visites, « avec des PV de plus en plus réguliers ».
« L’indécence des indemnités de déplacement (10 euros) ne peut compenser ce phénomène, au vu des sommes astronomiques à engager dans des travaux de mise aux normes », ajoute le syndicat.
Les jeunes médecins redoutent que l'accumulation de contraintes dissuade leurs nouveaux confrères à franchir le pas de l'installation en ville.
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