POUR remédier aux déséquilibres démographiques, de multiples aides ont été testées, provenant du gouvernement, de l’assurance-maladie ou des collectivités territoriales.
La plus ancienne remonte à 2005. L’avenant 20 à la convention a permis à des médecins exerçant en groupe dans une zone sous-dotée de bénéficier d’une majoration de leurs honoraires de 20 %. Le dispositif n’a pas donné les résultats escomptés : en 2010, il avait convaincu 773 généralistes (avant d’être modifié).
Côté études, le précédent gouvernement a mis en place la filiarisation des postes d’internat, et a ouvert des stages de médecine générale aux étudiants de 2e cycle. Le nombre de maîtres de stage est passé de 3 500 à 5 300, le tout devant renforcer l’attractivité de la médecine générale libérale. Parallèlement, le numerus clausus est passé de 3 850 au début des années 2000 à 7 500 en 2012.
Le gouvernement s’est appliqué à favoriser l’éclosion des maisons de santé pluridisciplinaires, en participant à leur financement (le chiffre de 230 MSP est cité).
Par ailleurs, la loi Bachelot a mis en place le contrat d’engagement de service public (CESP, qui prévoit des aides de 1 200 euros par mois aux étudiants qui s’engagent à aller exercer en zone sous-dotée). La mesure n’a rencontré qu’un demi-succès avec 146 contrats signés en 2011 (et à peu près autant cette année). Un certain nombre de collectivités territoriales proposent des aides similaires aux étudiants en médecine de leur région en échange du même engagement.
L’Ordre des médecins s’y est mis aussi en dépoussiérant son code de déontologie. Désormais, un médecin qui remplace peut lui-même se faire remplacer et la médecine en cabinet mobile a été autorisée sous conditions.
Enfin et surtout, la dernière convention mise sur les mesures incitatives. L’option démographie permettra à des médecins libéraux installés en zone sous-dotée, ou à proximité (5 km en zone rurale, 2 km en zone urbaine), et réalisant les 2/3 de leur activité avec des patients issus de cette zone, de recevoir une aide égale à 10 % des honoraires (ainsi qu’une aide à l’investissement pendant trois ans).
Quant à l’option santé solidarité territoriale, elle permettra à des médecins s’engageant à exercer au moins 28 jours par an dans une zone sous-dotée de percevoir un complément de rémunération égal à 10 % des sommes perçues durant ces 28 jours. Ces deux options entreront en vigueur quand les ARS auront achevé leur cartographie des zones sous-dotées.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique