27 % des médecins généralistes européens (français, allemands et anglais) estiment que le développement des applications mobiles pour leurs patients va créer des conflits résultant en particulier d'une mauvaise interprétation des données (66 %), selon une étude Ipsos* présentée à l'occasion du congrès Doctor 2.0 and you, à Paris.
Néanmoins, les praticiens considèrent que les outils en santé numérique peuvent présenter des avantages dans le suivi des patients chroniques, en particulier dans la gestion du diabète (51 %), des maladies cardio-vasculaires (35 %) et des maladies respiratoires (29 %). Les trois quarts des généralistes interrogés ont déjà discuté de la santé connectée avec leurs patients en consultation.
Effet de mode
Concernant l'avenir des applis santé, un quart seulement des omnipraticiens sont convaincus qu'elles feront partie de la prise en charge de leurs patients dans les prochaines années. 26 % ont déjà recommandé à des patients d'en utiliser pour s'auto-évaluer dans le but d'avoir une traçabilité des données. En revanche, 20 % estiment que ces supports sont un effet de mode.
Faut-il y voir le signe de la perplexité des généralistes européens à l'égard de la e-santé ? L'enquête révèle que trois médecins de famille sur quatre « ne savent pas quels types de solutions digitales ils souhaiteraient voir se développer », explique Yves Morvan, directeur clientèle d'Ipsos Healthcare.
À noter que les généralistes français semblent plus méfiants que leurs confrères face à l'utilisation des technologies mobiles en santé.
* Étude réalisée auprès de 130 médecins généralistes français, allemands et anglais par questionnaire en ligne.
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