LA PREMIÈRE SECRÉTAIRE nationale du PS, Martine Aubry, a présenté les grandes lignes du programme de son parti sur le dossier de la dépendance, lors d’un déplacement en Essonne, département en pointe dans ce domaine. L’ancienne ministre des Affaires sociales s’est exprimée à l’issue d’une visite dans une famille d’accueil, à Vigneux, puis lors d’un débat dans un foyer pour personnes âgées de Boussy-Saint-Antoine.
À cette occasion, Martine Aubry a martelé deux principes essentiels pour le PS : la liberté de choix et le financement solidaire. « Nous devons permettre à toutes les personnes âgées de choisir leur cadre de vie, a indiqué la première secrétaire. Le choix n’est pas de mettre toutes les personnes âgées en établissement mais de les aider à rester chez elles si elles le peuvent, à entrer dans une famille d’accueil ou à trouver toute autre solution qui permette de garder du lien social. » Martine Aubry s’est démarquée du président de la République qui indiquait récemment n’exclure aucune piste pour financer la dépendance. « Le gouvernement estime que cela coûtera très cher, a-t-elle commenté. C’est la solidarité nationale qui doit prendre en charge les personnes âgées et non les assurances privées. » « La dépendance, c’est 5 milliards d’euros par an, a-t-elle ajouté. Quand le gouvernement a baissé la TVA dans la restauration, cela a coûté 3,5 milliards d’euros. Quand il a défiscalisé les heures supplémentaires, c’était 4,8 milliards d’euros. La politique, c’est faire des choix ! » Le Parti socialiste fera prochainement des propositions complémentaires sur le dossier de la dépendance.
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