LE MINISTRE de la Santé, Xavier Bertrand, qui estime à 60 le nombre de maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) en fonctionnement, a rappelé dimanche dernier l’engagement du président Sarkozy, en février 2010, à l’égard de ces structures, présentées comme une des réponses à la désertification médicale notamment en zones rurales. « On a décidé de mettre les moyens financiers qu’il faut pour que ces MSP puissent bien tourner et fonctionner », a-t-il rappelé. « Aujourd’hui, a-t-il ajouté, il y en a une soixantaine sur le territoire, mais d’ici la fin de l’année 2011, nous allons multiplier par quatre ces maisons, il y en aura 240 sur toute la France ».
À la fin du mois de mai 2010, Michel Mercier, alors ministre de l’Espace rural, avait donné quelques précisions sur les budgets dévolus à 250 de ces structures. Entre 2010 et 2013, avait-il assuré, une enveloppe maximale de 50 000 euros sera alloué à l’ingénierie et au fonctionnement de chacune de ces MSP, pour un montant total n’excédant pas 2,5 millions d’euros par an. Pour la construction ou la rénovation de ces structures, le financement de l’État pourra varier de 25 à 35 % du coût total, en fonction de l’état démographique du territoire desservi par la MSP.
Du côté de la Fédération française des Maisons et Pôles de Santé (FFMPS), le président Pierre de Haas ne dément pas la parole ministérielle. « Pour nous, il y a un peu plus de 60 MSP déjà en fonctionnement car la FFMPS recense déjà une centaine d’adhérents, précise-t-il en préambule. Mais sur la tendance, ajoute-t-il, le ministre est dans les clous et on connaît déjà à peu près la liste des MSP qui vont bénéficier des aides gouvernementales, même s’il n’existe pas de recensement exhaustif en la matière. » Seul bémol selon lui, le timing de ces réalisations. Pierre de Haas s’avoue en effet dubitatif sur le délai de mise en œuvre de ces MSP, mais il confirme que leur développement est actuellement « exponentiel ».
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique