Nouvelle victoire pour les chefs de clinique (CCA). Après avoir obtenu un arbitrage en leur faveur sur les indemnités pédagogiques de la maîtrise de stage, le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) a obtenu de la part du ministère de l'Enseignement supérieur la réécriture de l'arrêté encadrant leur statut qui, jusqu'à ce jour, n'envisageait pas de protection des CCA en cas de grossesse.
Ce micmac remonte à 2008, date de création du statut des chefs de clinique en médecine générale. Comme dans les autres spécialités, deux années pleines permettent aux généralistes de valider le clinicat. Réalisant leur formation en ambulatoire, contrairement aux autres disciplines hospitalières, les généralistes bénéficient d'un encadrement à part et fixé par un arrêté spécifique. Seulement voilà, le texte ne mentionne aucun détail, ni conditions en cas de grossesse d'une chef de clinique, contrairement aux hospitaliers où tout est réglé comme du papier à musique.
« Dans le cas d'une grossesse, les cheffes de clinique peuvent accéder à un stage en surnombre afin de réaliser leurs deux ans et valider leur clinicat, sauf pour la médecine générale. Rien n'est prévu », explique au « Quotidien », le Dr Anas Taha, président du SNEMG.
Flou juridique et statutaire
Par conséquent, rien n'interdit à la faculté d'invalider le clinicat mais rien n'interdit de le valider, résume le SNEMG. Face à ce flou juridique et statutaire, plusieurs facultés ont choisi de financer des postes en surnombre pour leurs CCA. D'autres, en revanche, n'ont pas octroyé le clinicat et n'ont pas proposé non plus d'autres options. « Nous avons quelques remontées de plusieurs facs depuis la rentrée 2016. La fac peut leur dire : "Vous ne validez pas, merci au revoir ! " », gronde le Dr Taha, sans dévoiler les noms des UFR concernées.
Le syndicat a finalement saisi, courant de l'année 2017, le ministère de l'Enseignement supérieur et obtenu la promesse d'une modification dudit arrêté. Aucune date n'a pour l'instant été fixée. « Le ministère a aussi indiqué vouloir trouver des solutions pour les femmes en attente », annonce le Dr Taha. Une belle victoire, cohérente et qui « harmonise les conditions du clinicat entre tous les chefs de clinique. »
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique