Construire une maison de santé n'est pas une sinécure.
C'est du moins l'expérience de Cédric Vial, maire (LR) de la commune des Échelles (1 230 habitants, Savoie), racontée cette semaine au salon des maires à Paris. Comme de nombreux élus locaux, cet édile, en poste depuis 2008, a été confronté au départ programmé sans remplacement de plusieurs médecins libéraux de sa commune. « En 2008, trois médecins sont venus à ma rencontre. Ils m'ont expliqué qu'ils ne tarderaient pas à partir et qu'ils ne trouvaient pas de successeurs. Ça a été la prise de conscience », explique-t-il.
Cinq ans pour élaborer le projet de santé
Ce n'est qu'en 2010 que les discussions au sujet d'une future maison de santé démarrent avec les professionnels de santé du secteur. Elle sera finalement inaugurée… en 2015. « Il aura fallu cinq ans pour la sortir de terre. C'est une aventure », commente Cédric Vial. Ses promoteurs conçoivent d'abord le plan architectural (lieu d'implantation, agencement, matériel nécessaire) puis le volet financier sans trop de difficultés. En revanche, l'élaboration du projet de santé a été bien plus compliquée, raconte le maire. « Tous les professionnels de santé doivent bien s'entendre et se projeter dans une nouvelle organisation commune mais parfois ça coince et certains abandonnent, témoigne-t-il. L'autre difficulté réside dans l'animation des réunions et la rédaction du projet ».
Pour remédier à ces problèmes, la mairie a sollicité l'aide de l'ARS et de la fédération des maisons et pôles de santé. Tout n'est pas réglé pour autant. Même si la maison de santé « fonctionne bien » aujourd'hui, la mairie n'a toujours pas trouvé de jeunes généralistes susceptibles de reprendre le flambeau...
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique