La constitution des listes syndicales pour les prochaines élections professionnelles en médecine libérale (programmées le 12 octobre) tourne au règlement de comptes à la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) en Ile-de-France.
Le Dr Bernard Huynh, président du Syndicat des médecins de Paris (SMP, branche locale de la CSMF), est très remonté contre la possible ouverture de la liste confédérale à des généralistes de SOS Médecins, adhérant à Union Collégiale, qui ne présentera aucune liste dans la région.
Négociations
« Il est question d’intégrer ces nouveaux venus, non cotisants CSMF, à des places éligibles avant même parfois des militants CSMF, médecins de famille plus classiques, s’étrangle le gynécologue-obstétricien, actuel vice-président de l’URPS médecins d’Ile-de-France. Cette élimination de médecins CSMF actifs dans les huit départements de la région au profit de parachutés syndicaux est insoutenable. »
Pour l’heure, aucun généraliste du SMP n’a été contacté pour figurer sur la liste francilienne de la Conf’.
Du coup, le syndicat des médecins de Paris s’interroge sur sa participation aux élections. Il demande une réunion de crise à la CSMF « afin de trouver un consensus s’il est encore possible ».
Joint par « le Quotidien », le Dr Abraham Sabbah, membre de l’Union Collégiale à Paris, confirme les négociations avec la CSMF sur la composition des listes (avant la date limite de clôture début août).
« Il faut qu’il y ait une acceptation de part et d’autre, explique-t-il. Nous sommes très demandés car nous sommes bien implantés et nous avons réalisé un très bon score chez les généralistes en 2010 ».
Enjeu de l’audience
De fait, en 2010, Union collégiale avait terminé premier syndicat de généralistes à Paris. Avec 28 % des voix, elle avait devancé le SML (23,7 %), MG France (21,5 %), la CSMF (13,7 %) et la FMF (10,5 %). Un accord entre Union Collégiale et la CSMF d’Ile-de-France constituerait une opportunité pour la CSMF de renforcer son assise électorale dans la région francilienne.
Contacté par « le Quotidien », le Dr Bruno Silberman, actuel président CSMF de l’URPS d’Ile-de-France, n’a pas souhaité s’exprimer. La dégradation des relations entre les Drs Huynh et Silberman ne facilite pas les choses. « On était récemment dans la même pièce, on se voit mais il n’y a pas de dialogue », confie Bernard Huynh.
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