Une étude de l'Université de Liverpool publiée dans le « British medical journal » évalue l'influence d'un médecin traitant intégré à titre expérimental dans un service d'urgences pédiatriques sur les admissions, les délais d'attente et les prescriptions d'antibiotiques.
Cette étude de cohorte rétrospective analyse la prise en charge de 5 223 patients aux urgences pédiatriques de l'hôpital de Liverpool sur le mois d'octobre 2014, période durant laquelle un médecin généraliste (general practitioner) a travaillé dans le service sept jours sur sept, de 14 heures à 22 heures. Les résultats se fondent sur la comparaison entre deux groupes d'enfants sans aucune comorbidité, l'un étant orienté vers le médecin généraliste, l'autre vers une prise en charge hospitalière traditionnelle.
« L'intégration d'un médecin généraliste dans un service d'urgences pédiatriques peut réduire significativement le temps d'attente et les admissions, mais peut également conduire à une prescription accrue d'antibiotiques », concluent les chercheurs après analyses des données.
Davantage d'antibiotiques prescrits
Ainsi, la durée médiane de séjour en service d’urgence atteint 94 minutes pour les enfants vus par le médecin généraliste contre 113 minutes pour les enfants éligibles mais non orientés. Les enfants auscultés par le généraliste sont trois fois moins susceptibles d’admission à l'hôpital que ceux passés par les urgences (2,2 % contre 6,5 %). Ils ont également deux fois moins de chance d'attendre plus de 4 heures (2,3 % contre 5,1 %). L'étude montre en revanche que ce groupe d'enfants est plus susceptible de recevoir des antibiotiques que ceux pris en charge aux urgences (26,1 % contre 20,5 %).
En Angleterre, le nombre total de séjour aux urgences hospitalières était de 22 millions en 2014-2015, un chiffre en augmentation de 35 % en dix ans, note l'étude.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
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