PARADOXALE région francilienne : avec 12 millions d’habitants recensés au 1er janvier 2010, soit près d’un cinquième de la population française, l’Ile-de-France est constituée à près de 44 % de zones rurales. Et même si elle est la deuxième région française la plus dotée derrière Provence-Alpes-Côte d’Azur avec 366 médecins pour 100 000 habitants, la situation démographique francilienne est très disparate d’un département à un autre. Quelque 51 % des bassins de vie de la région sont caractérisés par une densité médicale faible (moins de 3,8 généralistes libéraux pour 5 000 habitants) et 238 bassins de vie sur 280 n’ont enregistré aucune installation en 2010.
Paris tire la couverture à elle. La capitale concentre 37 % des 42 726 médecins qui exercent une activité régulière dans la région (16 702 généralistes, 26 024 spécialistes). Près de la moitié des praticiens franciliens sont des femmes (47 %), âgés de 52 ans en moyenne. Ils exercent majoritairement en salariat (49,1 %) ou en libéral (37,3 %) tandis que 13,6 % ont un exercice mixte.
Mais les médecins de demain ont d’autres aspirations. Sur les 1 200 inscriptions enregistrées à l’Ordre en 2010 dont la moitié à Paris, les femmes sont largement majoritaires (56 %) et âgées en moyenne de 35 ans. Moins de 7 % de ses nouveaux praticiens se sont installés en libéral quand 80 % ont opté pour le salariat et 13 % pour le remplacement ! Seuls 8 % des nouveaux médecins généralistes ont choisi de s’installer en bassin de vie rural.
L’atlas régional permet de mesurer l’urgence de renouveler les générations dans les quatre spécialités en accès direct. En effet, 48 % des 875 gynécologues médicaux sont âgés de plus de 60 ans et sont susceptibles de partir à la retraite dans les 5 prochaines années. Cette proportion est de 26 % pour le millier d’ophtalmologistes en exercice, de 33 % chez les 706 pédiatres et de 37 % chez les 1 734 psychiatres.
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