Les négociations avec la CNAM sur la rémunération du travail en équipe ne devraient pas débuter avant fin mars (après les « orientations » du directeur de l’assurance-maladie et les changements programmés à la tête de la CSMF). Mais l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), optimiste, a déjà fait savoir qu’elle espérait conclure ce round « avant fin juin ».
En cas d’échec, prévient le Dr Jean-François Rey, président de l’UNPS, « ce sont les agences régionales de santé qui auront les mains libres pour organiser ces coopérations ». Cette négociation, suggère le Dr Rey aura notamment pour but de créer un acte de coopération interpro, sous forme de « forfait annuel » permettant de structurer et de valoriser les diverses formes de coordination libérale y compris expérimentales (PRADO, SOPHIA), d’améliorer les sorties d’hôpital, le suivi au long cours d’un diabétique en ALD, la prise en charge de l’insuffisance cardiaque, etc. Dans un souci de simplicité, il milite pour une évolution de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) valorisant ce travail en équipe. Trois volets sont envisagés : organisation du cabinet avec messageries sécurisées interopérables ; éléments bien identifiables de protocoles pour chaque grande pathologie chronique ; items déclaratifs de chaque professionnel de santé impliqué dans la coordination.
MG France de son côté plaide pour un « système souple », qui intégrerait les équipes de soins primaires déjà engagées dans les nouveaux modes de rémunération (ASALEE, PAERPA). Le syndicat de généralistes suggère de structurer les contrats type de travail pluriprofessionnel en plusieurs étages de rémunération incluant absolument les professionnels isolés (dès lors qu’ils s’engagent dans un protocole), les exercices collectifs (équipes formalisées) mais aussi les projets territoriaux communs.
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