L’annonce d’une mauvaise nouvelle médicale est toujours un moment délicat. Il a failli être fatal au Dr David B. Cohen, professeur assistant et chirurgien orthopédique au prestigieux hôpital Johns Hopkins, à Baltimore. Quand Paul Warren Pardus (qui avait donné un faux nom au personnel hospitalier) a appris, dans le couloir, devant la porte de la chambre de sa mère, que cette dernière était paralysée à la suite d’une opération de la mœlle épinière, il a sorti une petite arme de point semi-automatique et tiré sur le chirurgien, qui s’est effondré – il a dû être opéré, mais ses jours ne sont pas en danger.
L’homme s’est alors barricadé dans la chambre de sa mère. L’étage a été évacué et quand, après trois heures de siège, la police a réussi à entrer, elle a trouvé deux corps : Pardus avait tué sa mère et s’était suicidé.
Selon des enquêtes récentes, la violence est en hausse dans les établissements hospitaliers américains. Des médias ont par ailleurs fait un parallèle entre le drame de Johns Hopkins et le dernier épisode de la série « Grey’s Anatomy », dans lequel un homme, furieux après la mort de sa femme, abat le médecin qui l’avait soignée d’un tir à la tête. Une télévision a jugé bon de le rediffuser, accompagné d’un avertissement selon lequel il s’agissait d’une fiction sans rapport avec les événements récents.
Les risques du métier, ce n’est malheureusement pas du cinéma.
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